L'actualité de la crise : ATTENDUS AU TOURNANT, par François Leclerc

Billet invité

Réformer le capitalisme a-t-il aujourd’hui un sens ? Pour répondre à cette question en passe de revenir dans l’actualité électorale française, il peut être plein d’enseignements de remonter le cours de l’histoire, et de se remémorer en les dépoussiérant les débats qui ont traversé le mouvement ouvrier, opposant réformistes et révolutionnaires. Mais il est plus immédiat et tout aussi instructif de se pencher sur les actes et les intentions de ceux qui, en Europe, se réclament toujours du socialisme, actuellement au pouvoir ou espérant prochainement y parvenir.

Cette éventualité renvoie toujours à la même interrogation : le pouvoir, oui, mais pourquoi faire ? Ainsi qu’à une certitude : les temps de crise du capitalisme sont moins favorables aux sociaux-démocrates, car ils amoindrissent leurs marges de manoeuvre. De fortes contraintes économiques et financières restreignent leurs possibilités de faire du social, sauf bien entendu à procéder à des remises en cause auxquelles ils ne sont pas prêts. A sortir d’un cadre qu’ils n’entendent que réformer, d’un système qu’ils proposent d’améliorer. Ce qui est paradoxal, puisque la même situation qui favorise leur venue au pouvoir les empêche de faire la démonstration du bien fondé de leur stratégie. C’est d’ailleurs bien pour cela – argumentent certains – qu’ils sont appelés au pouvoir, et qu’ils doivent ensuite le céder, ayant fait la démonstration qu’ils n’étaient pas porteurs d’une véritable issue aux problèmes que rencontrent ceux qui les ont élus.

Les socialistes sont donc encore une fois attendus au tournant : celui de leur programme, en attendant celui de leur candidat, dans les pays où des consultations électorales pourraient leur être favorables. Car dans d’autres, ils ont soit déjà perdu pied, soit semblent condamnés à le faire à la prochaine occasion, pris au piège d’une politique qu’ils appliquent consciencieusement au prétexte qu’aucune autre n’est possible. C’est le cas en Espagne, au Portugal et en Grèce.

Les procès d’intention étant détestables, même au nom de l’histoire et des épisodes précédents, comment combler l’attente de ceux qui voudraient se tromper et non pas être abusés ? Le Parti socialiste européen – qui regroupe les partis sociaux démocrates et travaillistes, membre de l’Internationale socialiste – va tenir un mini-sommet à Athènes les 4 et 5 mars prochains, donnant enfin aux directions socialistes l’occasion d’exprimer collectivement leur analyse de la crise européenne et des moyens de la résoudre.

On sait que va être présenté à cette occasion un « pacte de compétitivité » à la dénomination duquel va être rajouté « …et de l’emploi« , assorti de 14 propositions visant à la relance de la croissance par la consommation, ainsi qu’au financement de grands programmes d’investissement par des émissions d’euro-obligations et une taxe sur les transactions financières.

Il serait notamment proposé de sanctuariser les dépenses d’éducation, de recherche et d’innovation en ne les prenant pas en compte dans le calcul du déficit public. Et, d’une manière générale, de desserrer le calendrier dans lequel les critères de Maastricht devront à nouveau être respectés. Dans le domaine fiscal, on avance particulièrement à pas de loup, de même qu’à propos des coupes budgétaires.

Une singulière gymnastique va devoir être effectuée à Athènes, car le choix de la Grèce va symboliquement marquer ce sommet, avec comme figure imposée le soutien à la politique actuelle de Georges Papandréou du Pasok, en s’appuyant sur la tenue simultanée à Helsinki d’un sommet de la droite européenne, sous les auspices du Parti populaire européen, pour se démarquer d’une politique communautaire par ailleurs appliquée par les partis socialistes au pouvoir !

Mais il est très significatif que le volet purement financier de la crise européenne, et de son insertion dans le cadre mondial, semble totalement passé à l’as, si l’on s’en tient à ce qui a été rendu public à ce jour, ce qui est proprement invraisemblable. Comme si cette dimension de la crise, dont la prise en compte est essentielle si l’on veut formuler une stratégie alternative à celle qui est en vigueur, n’était pas l’occasion pour les socialistes européens de se démarquer des conservateurs et qu’ils n’étaient porteurs dans ce domaine d’aucune réflexion propre.

Dans l’état, celle-ci tient par avance dans trois propositions qui en constituent le socle : 1/ La croissance est la condition du désendettement. 2/ Pour assainir l’économie, il faut prendre le temps nécessaire. 3/ Le chemin à emprunter est étroit.

De l’audace, toujours de l’audace ! La réforme d’un capitalisme en crise est remise à plus tard avant même d’être ébauchée. Une manière de répondre en l’esquivant à la question initialement posée : cette réforme n’est plus dans les moyens des socialistes. On propose à sa place, rien de moins, que de « changer de civilisation », comme le proclame dans son titre un livre préfacé par Martine Aubry, secrétaire générale du Parti socialiste français. A l’occasion d’une interview accordée au Monde, celle-ci affirme que « les Français sont en attente de sens, d’éthique, de vérité ». Incorrigibles phraseurs !

307 réponses sur “L'actualité de la crise : ATTENDUS AU TOURNANT, par François Leclerc”

  1. Il ne peut, à mon avis, y avoir de programme socialiste car il n’y a plus de socialistes : pour qu’un programme soit socialiste, il ne doit pas réformer le capitalisme mais lutter contre. On le voit bien, les solutions « sociales » proposées par les « socialistes » sont économiques (croissance, désendettement, consommation). Le social, dans le capitalisme, n’est qu’un facteur de l’économie, tandis que le socialisme doit théoriquement prévaloir sur l’économique, et donc se séparer du capitalisme.

    Le peuple va bien finir par ne plus être dupe, il nous faudra bien un jour choisir ce que l’on veut : soit du social, et le socialisme est à repenser (http://calebirri.unblog.fr/2011/01/23/assemblee-constituante-un-questionnaire-pour-commencer/) ; soit de l’économique, et il faudra alors s’asseoir sur le social, et les socialistes aussi !

    http://calebirri.unblog.fr/2011/01/19/leconomie-contre-le-social-leurope-joue-un-jeu-dangereux/

    1. Ya des fois où rendre ma carte m’apparait la plus raisonable des solutions….

      Depuis son aggiornamento de juin 2008 (Convention nationale -art 6) si le PS s’est déclaré officiellement partisan de « l’économie sociale et écologique de marché »
      la réflexion ne s’est pas poursuivie au delà et reste particulièrement confuse dès lors qu’on aborde les thèmes de la régulation de l’économie, du protectionnisme, des marchés financiers mondialisés et, de la répartition de la valeur ajoutés, de la gouvernance des entreprises et, plus spécifiquement, de l’entrepreneuriat.
      Depuis 2008 -et la fin programmée du capitalisme- les occasions n’ont pourtant pas manquées de remettre en cause un système devenu fou et d’en proposer un différent, même au prix de l’utopie.
      Mais nos gestionnaires municipaux n’en ont cure. Leur principale préoccupation reste l’occupation du terrain (des postes). Le PS s’est transformé en une espèce de SFIO de notables arc-boutés sur leurs minables privilèges et leurs émoluments.
      Au niveau national et dans les « endroits où on pense » les intellectuels ont depuis longtemps abandonnés le débat et l’ont abandonné à des fonctionnaires mous aux idées d’un conventionalisme effarants (pas d’idée en fait : toujours plus d’Etat !) aux discours baptisés à l’eau tiède de « la réforme ».
      Mais à gauche de la gauche ce n’est guère plus encourageant : il n’y a pas de vision réaliste
      mais des moulinets verbeux pseudo-révolutionnaires.
      Tout celà manque dramatiquement de c….lles.

      1. Oui Loréal
        C’est un peu la conscience de ce type de chose vers 2003-2004, quand on a vu que malgré 2002, il n’y avait pas d’idée porteuse à gauche, qui m’a conduit à m’intéresser aux Stiegler, puis, lors de la crise, aux Aglietta, Lordon et autres Jorion.

      2. Je pense aussi rendre ma carte. De part chez moi, les militants témoignent avec leurs pieds d’une défiance à l’égard des notables élus. plus grand monde pour participer avec enthousiasme à la campagne en cours. aveuglement à tous les étages: on explique cette désertion par des comportements individualistes. rien à voir avec le manque de transparence et de démocratie, l’absence de débats, le bloc qui se constitue systématiquement contre celui ou celle qui ne parle pas la même langue de bois…une façon de culpabiliser tous ceux qui contestent: vous êtes avec nous ou contre nous… Logique parano…

        j’acquiesce à tout votre commentaire; Et ayant des échos de ce qui se passe au front de gauche, c’est n’est guère réjouissant.

      3. Cela peut paraître tordu mais cela fait un bout de temps que je me dis que les socialistes sont des capitalistes impérialistes productivistes qui ne s’assument pas. Quand ils attaquent le capitalisme c’est pour se donner un genre, pour l’effet mode, car dans de le fond ils en dépendent plus que tous les autres. Alors si le socialiste dit je vote pour partager ce que j’ai, que je sois pauvre ou riche, je dis oui. Mais si le socialiste dit je vote pour recevoir une part des autres, alors là je dis non, cette attitude est profondément enfantine, irresponsable et anti-démocratique. Et puis pourquoi les socialistes auraient le monopole de la redistribution et en seraient les garants ? Quid du Bhoutan et son écart entre riches et pauvres ? Et puis ne perdons pas de vue que notre niveau de vie MOYEN en Occident est indécent par rapport au reste des terriens et qu’il se fait sur les dos des autres terriens !!! Donc le socialisme c’est une grosse farce. Et n’allez pas croire du coup que je suis fan de la droite.

        Je me demande aussi si les socialistes sont de démocrates car pour moi un vrai démocrate exige devoirs avant d’exiger des droits. Il faut bien se rendre compte qu’avoir des devoirs est un honneur car cela veut dire, un, que l’on vit en société, et deux, que l’on construit quelque chose ensemble.

        Je reviens avec mon idée selon laquelle le débat gauche-droite est une ineptie et que la particratie est un déni de démocratie. Si je suis pour des mesures plus strictes en matière d’immigration (les mêmes que dans tous les pays hors union), pour un long service militaire mais contre l’interventionnisme militaire, pour moins d’écarts de richesses, pour les 35 heures payées 32, pour un soutien des pays les plus pauvres mais sans impérialisme ou néo-colonialisme, mitigé sur le nucléaire et pour l’éolien et le photovoltaïque. Pour les arbres fruitiers et pour un service civique agricole. Pour l’uniforme à l’école. Pour plus de repos en hiver (hibernons pour économiser notre énergie et l’énergie tout court) … Je vote pour qui ?

      4. @ Alain :
        Dégage ! (de là pendant qu’il en est encore temps) 🙂
        Le conservatisme de gauche … Puissant mouvement. Mollet, Mitterrand, …
        C’est marrant : c’est toujours la ‘génération Mitterrand’ qui est là : Royal, Fabius, DSK, Aubry, Hollande, et même Lang, ce vieux fossile inamovible !

        La politique du ‘Care’ (rien que l’anglicisme me fait froid dans le dos, non parce que c’en est un mais bien parce qu’il indique tout l’incapacité intellectuelle de ce parti à produire autre chose que ce qui peut être produit dans le monde anglo-saxon), la sanctuarisation de la ‘croissance’, l’incapacité à saisir le réel en cours, la production de discours par ou pour une caste sociale, la reproduction des élites, …

        L’endogamie stricte enfante des débiles.
        La bourgeoisie socialiste finit d’en accoucher.
        Qu’elle en crève.

      5. @ Alain :
        Très franchement, le prix de mon vote est en train d’augmenter.
        Ce que j’avais écris il y a peu sur le prix démocratique de celui-ci et ce qu’a écris le Yéti me semblent de plus en plus confirmé.
        Je te proposerais bien une pétition, si je savais pas que les pétitions vont toutes au même (petit) endroit …

      6. Je ne peux pas vous donner de conseil, car je n’ai pas (encore?) réussi à faire le chemin inverse. Mais enfin, il est quand même nécessaire que certains « s’y collent », et il sont d’autant plus utiles qu’ils ne correspondent pas au profil moyen.

        Pour le reste, n’y a -t-il pas au fond de votre part une attente trop forte en matière d’idées, vis-à-vis de votre parti?

        La conception d’un parti « intégré verticalement », c’est-à-dire disposant à la fois de ses intellectuels producteurs d’idées, puis de ses gestionnaires chargés de les appliquer sur le terrain est celle qui a été mise en oeuvre (ou recherchée) par le PCF pendant sa période faste.

        Ne faudrait-il pas être plus modeste? se contenter de partis capables de prendre les bonnes idées (car les idées sont faites pour être récupérées) pour les transformer en action serait déjà beaucoup . Et des gens comme vous ont alors un rôle majeur.

      7. @ Zébu,

        Mais je le sais, Zébu, je le sais, et je suis affligé comme toi.

        Ce qui me plaît, c’est que tu n’es pas un simple râleur. La force que tu as est celle d’un passionné de la démocratie politique, qui cherche, qui creuse, qui se bât, qui n’abandonne pas.
        Tu connais la phrase de Chamfort :
        « Quiconque n’est pas misanthrope à quarante ans n’a jamais aimé les hommes. »
        Peut-être peut-on paraphraser ça :
        Quiconque aujourd’hui n’est pas affligé par la politique n’a jamais aimé la démocratie.

        Le misanthrope est un amoureux incurable des hommes. Le déçu de la politique est un amoureux éternel de la démocratie, et une passion déçue est encore plus forte lorsqu’elle se relève …Adelante !

      8. Samedi dernier sur un marché de Strasbourg, discussion politique à un stand.
        Condamnation UNANIME des politiciens. En général dans ce genre de discussion, il y a toujours des gens qui gardent le silence, mais là tout le monde s’y est mis.
        Si j’ai envie de rendre ma carte d’électeur, je n’ai par contre pas envie de reprendre du Sarkzy ou du DSK…alors, on les dégage ?

      9. Vous m’étonnez considérablement Alain Loréal , vous avez du oublié de mettre vos lunettes. Regardez mieux …

    2. @Caleb Irri :

      Le peuple va bien finir par ne plus être dupe, il nous faudra bien un jour choisir ce que l’on veut : soit du social, et le socialisme est à repenser () ; soit de l’économique

      C’est plus compliqué ! Etablir la primauté de l’ordre social ne garantira jamais que l’ordre économique pourra toujours suivre, et réciproquement…

      1. regoris, non, je ne crois pas qu’on nous laissera le choix, je n’ai fais qu’envisager celui dont parle Caleb Irri. Il y avait une autre réponse possible, à savoir que la primauté du « social » pourrait fort bien nous être imposée, ironie de l’Histoire, sous forme d’une dictature d’extrême-droite. Ils ont des tonnes d’idées « sociales » du côté de le Pen, sans doute bien plus qu’au PS.

      2. idées « sociales » du côté de le Pen,

        j’aurais tout vu dans ma vie, y compris, ce soir, un crapaud rouge, j’espère, de confusion …
        et peut-être même rouge de honte !

        l’extrême-droite est non seulement xénophobe : l’objet de sa vindicte n’est plus le même, mais cela revient au même évidemment [ il faut dire qu’il y a un écart quasi-inexistant entre sa façon de regarder le monde, et celle de l’équipe délictueuse en place actuellement ], mais encore, l’extrême-droite s’est toujours située du côté de la finance ( en dépit de la réadaptation de son discours actuel) : (cf, grands-patrons collabo; plutôt H.que le Front Populaire …)

        quant au PS, à force de vouloir « s’adapter » à tout prix, il a réussi à devancer la droite (républicaine, celle-là), sur le plan des privatisations …et leur « champion » que les medias, soit de droite, soit de Gauche caviar nous montre sous son meilleur profil pipole, n’est autre que le patron du FMI actuel, qui a réduit à quia, il y a peu, plusieurs Peuples en Europe …le PS, sauf sursaut, à force de se centriser [ càd d’être « ni..ni »] n’existe plus. Que dire aussi des mediacrates qui nous présentent le tenant de l’aile gauche du PS faisant les soldes chez les grands couturiers ! qu’ils n’ont rien à dire, ni d’un coté, ni de l’autre…que les bonnes questions ne sont jamais posées, que les réponses, non dans la doxa, sont évacuées d’un revers de main, que nous sommes minables aux yeux du monde entier …nous avons pourtant, sur tel et tel sujet international des personnes de grande valeur, rarement invitées, car ne se laissant pas intimider par les mediacrates, et d’un niveau qui n’existe plus guère ici.
        Il est vraiment temps de sortir du consommateur-tube digestif .

        Il ne reste plus que le Front de Gauche, pour tenter un réensemencement de la citoyenneté.
        Effectivement, sans la vraie Gauche, le PS s’est droitisé, ce qui veut dire qu’en réalité TINA !
        Il y en a qui vont être contents ! Pas le choix = dictature, financière bien sûr, mais dictature = privation des libertés : il suffit de voir les contre-réformes en cours : Loi LOPPSI 2, privatisation
        de l’éducation et de la Santé (= santé à x vitesses ), capitalisation des retraites (misère garantie
        pour un grand nombre) …le tout sans discussions, et, ou passées au forcing …
        Le plus curieux est qu’il n’y ait, pour les tenants d’un réel changement, d’une transformation, aucune remise en question de l’UE telle qu’elle est, càd, une pyramide technocratique, anti-démocratique à souhait.
        Les mêmes qui sont terrorisés par le communisme (imprégnation US des esprits), alors qu’en France, il a pris part aux luttes et aux réformes bénéfiques apportées au fil des temps,et qui en écartent le nom même, foncent allégrement dans une dictature big-brother encore plus entamente des libertés fondamentales, puisque là, l’inconscient même sera atteint.
        Et, je répète que je ne suis pas de culture communiste…mais n’ayant jamais ingéré aucun dogme à la louche, j’ai peut-être l’esprit plus libre que certains.
        Nous sommes dans une époque où l’on refuse de garder le meilleur de chaque tendance.
        Quelque soit le lieu où nous allons – le pire probable ; peut-être du mieux ensuite, mais pas sûr – sans contre-pouvoir, l’abus arrive immanquablement.
        Le babacoolisme n’a jamais mené à rien …si ce n’est à la soumission à un gourou quelconque, financier ou autre.

  2. @ François

    Lu hier 1er mars dans les pages éco du Figaro :

    « USA : Blackstone parie sur l’immobilier commercial.

    Le fonds privé d’investissement Blakstone Group mise gros sur le rebond de l’immobilier commercial aux Etats-Unis en rachetant pour 9,4 milliards de dollars près de 600 centres commerciaux aux Etats-Unis détenus par l’australien Centro Property. Contrairement à l’immobilier résidentiel dont les prix baissent à nouveau, les immeubles de bureaux et les centres commerciaux ont en gros retrouvé leurs prix antérieurs à la crise. »

    Info ou intox ? Je croyais que ce secteur serait la prochaine crise des subprimes en 2012.

    1. Blakstone a du flair : ils ont racheté ces centres commerciaux pour les transformer en ANPE et pouvoir se substituer aux agences publiques prises d’assaut par des hordes de millions de chômeurs ! Enfin, ça ou autre chose…

    2. Je n’ai pas les éléments pour l’analyser clairement, mais j’ai le sentiment qu’il faut prendre cette opération de Blackstone pour ce qu’elle est : à double détente financière.

      Elle a un effet rebond en terme de valorisation, très avantageuse pour les investisseurs qui ont acheté au plus bas dans ce secteur et vont ainsi pouvoir vendre à la hausse.

      Elle va également contribuer à une relance d’opérations de titrisation, considérées comme la voie royale pour sortir le marché immobilier commercial de sa chute.

      1. En d’autres termes, si j’ai bien compris, faire à court terme du profit réel sur une valeur ajoutée virtuelle, mais aussi à plus long terme; recommencer à cacher des cartes pourries au milieu d’autres plus saines.
        Si j’ai juste, ça rappelle que les vieux chanteurs reprennent souvent leurs vieux succès et il y a toujours un public pour acheter les tickets!
        Mon ignorance de l’économie me trompe-t-elle?

    3. Effectivement , j’attends la réponse de Mrs Leclerc et Jorion qui nous avaient vendu la prochaine crise vià l’immobilier commercial aux US.

    4. @ bible

      Je ne vends rien.

      Par contre, je comprends après avoir lu quelques articles que le niveau des transactions dans le secteur augmente en raison du bas prix des acquisitions et des faibles taux d’emprunt permettant de les réaliser. Un amorçage d’opérations de titrisation permettant de dégager de nouvelles ressources financières.

      On verra la suite.

    5. La réponse est dans la question.
      Pourquoi Blackstone? Pourquoi sans visibilité?
      Je penses qu’il n’y a plus d’acheteurs et qu’il en est du ressort du sauvetage consentit.
      Effets: valorisation du secteur + maintient de la demande « réelle » sur le secteur = maintient de la bulle dans un état « d’avant éclatement ».

      Ou alors autre scénario, le mot d’ordre est placement dans tout ce qui bouge, sauf la monnaie et la dette. (sauve qui peut).

    6. Les analystes américain sont plus circonspects que le commentaire du Figaro. Ils parlent d’anticipation sur le retour de la confiance s’appuyant un crédit pas cher. De la possibilité de faire de bonnes affaires.

      Il faudrait savoir comment les investisseurs se couvrent financièrement !

      1. C’est toujours bon l’immo à prix déclassé , il suffit de pouvoir attendre , pour çà répartir le risque au maximum , destruction créative.

  3. Oui, c’est exactement ça : les socialistes vont tenter de jouer leurs cartes minables, alors qu’il faudrait changer les règles du jeu.

    Rien ne sera fait pour arrêter la lente et douloureuse décomposition des sociétés européennes. On en vient presque à souhaiter un nouveau rebond de la crise qui mette tout par terre une bonne fois pour toutes, afin de pouvoir repartir de zéro le plus vite possible ! Qu’on abrège l’agonie, en somme…

    1. Oui mais après l’agonie il y a la mort et je ne suis pas sûr que cela me plaise vraiment.

    2. un nouveau rebond de la crise qui mette tout par terre une bonne fois pour toutes, afin de pouvoir repartir de zéro le plus vite possible !

      oui …ce qui permettrait de construire autre chose, avec des acteurs différents …
      et, une autre Europe, et non ce machin!
      et, des organisations internationales transformées, avec plusieurs pôles, correspondant à différentes façons de voir les choses …
      ceux-là même qui nous trouvent archaiques, avec le CNR et ses valeurs, trouvent normal de continuer de fonctionner comme ils l’ont décidé à quelques uns il y a plus de 65 ans.
      extravagant, non ?

    1. court extrait de l’article ci-dessus:
      .. »les élus qui recourent le plus à l’endettement sont aussi ceux qui critiquent le plus la place de l’Etat dans l’économie. Ce sont les partisans de l’économie de marché qui ont le plus endetté l’Etat. Pourquoi?

      Une simple application de la déclaration des droits de 1789 nous autorise à leur en demander raison. Les citoyens ont un droit d’inventaire sur la gestion publique. Si ce droit ne s’exerce pas, voyons-y le signe d’un dysfonctionnement majeur de la démocratie »…

      ah, comme cela est vrai ! soupir ….

  4. Le décor est planté.
    Et il n’est pas beau à voir.
    Reste plus qu’à jouer la mauvaise pièce à Athènes.

    On atteint des sommets de médiocrité … jusqu’où iront-ils ?

    1. En reprise…

      Les décors sont montés,
      Les comédiens blasés
      Jouent tous les jours
      La splendeur des sophismes…

      …Les mots viendront-ils à notre secours?

  5. Moi je sais comment relancer l’emploi : être payé a ne rien faire.
    Déjà fait vous me dites ?
    lol

    ce n’est pas l’emplois qu’ils veulent relancer, mais les recettes de l’état. Haaaaa… c’était donc ça.

  6. personnellement , les socialistes ne sont plus porteurs d’espoirs depuis leur rattachement au nationalisme en 1914 ( faut il rappeler les assassinats des socialistes anti-guerre Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht en 1919 par le boucher socialiste Noske )

    Depuis les socialistes sont de fidèles garants du système capitaliste et n’ont aucune intention de le réformer , encore moins de le révolutionner ; même devant le fisco actuel !
    ils ont trop peur de perdre leur palce : combien de pontes socialistes n’ont connu en guise de salaires que le salaire d’élu ?

    A ce stade, j’entend les pleureuses susurrer : ohlala mais ça remonte à la préhistoire mon bon monsieur , vous êtes vraiment pas moderne !
    parce que ce qui est moderne c’est le capitalisme du XIXème, le capitalisme sans entrave qui est le rêve de tous les idéologues libéraux et de leurs suiveurs socialistes ?

    Nous avons besoin d’un véritable changement de paradigme, un vrai changement de civilisation ; cela prendra beaucoup de temps et se fera contre nos pseudo socialistes. ( changement de civilisation qui n’a rien à voir avec la matronne de la charité Aubry qui se souvient de son catholique de père ! )

    l’émancipation sociale est un projet trop précieux pour le laisser à tous ces politiciens qui se raccrochent à leurs pouvoirs et leurs salaires

    Socialisme ou barbarie

  7. Vous devriez allez jeter un coup d’œil au site d’Arnaud Montebourg.
    Il est possible de s’inscrire et de débattre sur ses propositions.
    Je rappelle qu’Arnaud a mené une mission parlementaire sur les paradis fiscaux et le blanchiment d’argent (et les menaces de mort étaient quotidienne), qu’il s’est attaque a Chirac, Tiberi et au système mafieux du RPR a Paris et il ne faisait pas bon de faire partie de sa famille.
    Il est au PS, c’est un repoussoir on est d’accord, mais il n’y a pas de salut hors des grands partis et il y est bien seul.

    http://www.assemblee-nationale.fr/rap-info/i2311-611.asp

    http://www.desideesetdesreves.fr/cent-propositions

      1. @ Alain :
        Et encore …
        Le Point est assez ‘tendre’ quant à sa présentation des faits. Non pas sur la rapport en lui-même mais bien sur l’absence totale de réactions du PS et de ses caciques (pardon, pas seulement de ses caciques : de tous).
        Faut pas toucher au grisbi (l’élection), c’est sacré dans ‘le milieu’.

        « Le rapport Montebourg a laissé de marbre ses camarades nationaux. L’accueil a même été glacial. Juste avant les cantonales, ce ne serait pas habile. Mais ensuite il faudra se taire pour les sénatoriales, les primaires, les présidentielles, les légistaltives, les municipales… Alors que localement, des militants espèrent désormais (discrètement) que le ménage vienne de la Justice ou du parti, alors qu’Europe écologie, par la voix de la conseillère régional Laurence Vichnievsky, demande que Guérini ne soit pas réélu à la présidence du conseil général, alors que Bruno Gilles, sénateur UMP marseillais, suggère à Martine Aubry de suspendre son camarade, le PS pour sa part referme soigneusement les yeux. « Il faut laisser faire la Justice », explique la première secrétaire, qui ajoute selon le Point qu’elle ne voit pour l’instant « rien de précis ou de répréhensible » dans ce que rapporte la presse et dans les rapports d’écoute. »
        http://www.libemarseille.fr/henry/2011/03/le-ps-se-d%C3%A9chire-sur-les-affaires-gu%C3%A9rini.html (le titre n’est pas adapté car le PS ne ‘se déchire’ pas, du tout : il enterre le plus discrètement possible le rapport de Montebourg, qui a dû certainement produire une fuite pour faire ‘sortir’ le pus).

        La réaction de Montebourg est saine. Mais elle n’est que ‘normale’.

        On peut mesurer donc l’écart existant au sein du PS entre une réaction ‘normale’ et sa propre réaction : un gouffre.

        Qu’ils y restent.
        Et qu’ils ne comptent pas sur moi pour voter pour eux.
        Aux élections cantonales prochaines, je m’abstiendrais.
        Je sais que cela ne changera rien.
        Car ces abrutis, même avec une abstention à 60%, ne seraient même pas capables (et pas seulement sans volonté ou ne savent pas comment s’y prendre) de se rénover.

        Mais j’aurais au moins un immense plaisir à voir leurs tronches déconfites pendant 15 jours …

      2. Perso, je voterai pour eux aux cantonales, car j’ai une petite dette envers eux : j’ai pu me marier tranquilou avec une étrangère, sans avoir une cohorte d’inquisiteurs à mes trousses.

      3. à Alain
        La justice s’intéresserait-elle à Véolia ???

        aticle « LOBBYING: Marseille devient ‘Véolia-ville’  » (14/5/2007, car déjà …)
        extrait
        « « J’aimerais savoir pourquoi le sigle de Véolia est apposé sur les camions-poubelles du 3e arrondissement ou sur les navettes du Frioul, mais pas sur le tramway ? »
        ….
        « Nous préférons simplement garder les identités locales », jure la chargée de la communication de la délégation régionale de Véolia Environnement.

        Et c’est compréhensible…

        Si tous ses réseaux de transport (Trans Var, Ciotat Bus, Bus Azur, Frioul Express…),
        toutes ses filiales de distribution d’eau ou d’assainissement (Société des Eaux de Marseille, Sonitherm, OTV, Sade, Sud Est Assainissement…),
        de collecte, de stockage et d’incinération des ordures (Silim Environnement, Valsud, La Méditerranéenne, Tiru, GHB, Onyx, SARP …)
        et de gestion et distribution d’énergie et de chauffage urbain et collectif (Clemessy, Citélum, Crystal, SRPG, Valenerg…)
        s’affichaient ouvertement aux couleurs du groupe, Paca aurait un drôle de visage !

        Probablement celui de la dernière campagne de pub de la multinationale, qui montre ses employés envahir une ville sous prétexte que « l’environnement est un défi industriel »
        ….
        http://www.acme-eau.org/Marseille-devient-Veolia-ville-selon-Le-Ravi_a1524.html

        La justice s’intéresserait-elle à Proglio ????

        extrait article 4/3/11
        Le vice-roi de Marseille,
        Bien moins connu que son prédécesseur, Henri Proglio, parti chez EDF, Antoine Frérot, polytechnicien de 52 ans a été nommé le 16 décembre dernier PDG de la multinationale Véolia(ex-Compagnie Générale des Eaux, ex-Vivendi Environnement),
        Ce géant mondial pesant plus de 300 000 salariés et 35 milliards d’euros, spécialisé
        dans les services aux collectivités locales dans les domaines des déchets, de l’eau, de l’énergie et des transports est très, très présent à Marseille. Ou à Véoliand, comme disent quelques méchantes langues (les Verts, les concurrents…). Si Antoine Frérot, à
        l’image du groupe qu’il dirige, aime plus que tout la discrétion, il risque néanmoins d’être sous le feu des projecteurs phocéens en 2011
        ….
        Que d’eau, que d’eau, que d’eau
        Le grand rendez-vous 2011 sera le lancement de l’appel d’offre géant pour la gestion de l’eau à Marseille qui concerne la Sem (Société des Eaux de Marseille), actuelle détentrice du contrat, présidée par le très influent Loïc Fauchon, et contrôlée à 100% par Véolia depuis l’an dernier.

        « Guérini, Véolia, les liaisons dangereuses ?
        Véolia, la SEM et Bronzo, leur filiale régionale spécialisée dans les déchets, se retrouvent en effet citées dans la quasi-totalité des marchés qui valent à Alexandre Guérini d’avoir dû passer les fêtes de fin d’année à la prison de Luynes. Décharge du Mentaure, Marseille Provence Métropole. Bronzo, Bronzo. La Vautubiere, ex-marché de Véolia. Même si dans aucun de ces dossiers la justice ne reproche quoi que ce soit à cette société, elle se serait sans doute bien passée de cette bien encombrante publicité. Si on ajoute les écoutes téléphoniques entre Henri Proglio et Alexandre Guérini publiées dans le Journal du Dimanche en fin d’année dernière, où le prédecesseur de Frérot, se payait ouvertement la tête (et on est gentil) de Michel Vauzelle, le président de la Région Paca, on a connu mieux comme stratégie de communication avant un appel d’offre public

        Un Michel Vauzelle qui est d’ailleurs sorti de son flegme tout britannique ce matin lors de ses voeux à la presse, et ça ne lui arrive pas souvent, pour dire combien il avait été outré par les propos tenus par « ce patron d’une des plus grandes entreprises de France » à son encontre, et qui a « de drôles de relations ». Et surtout très surpris que « personne ni à gauche ni à droite » n’ait réagi non plus. Et l’Arlésien de plus en plus sec d’ajouter « sans parler des médias qui à part le Canard Enchaîné et un autre journal n’ont pas repris les révélations du JDD », la petite centaine de journalistes présents préférant à ce moment regarder le beau parquet de la salle de presse du Conseil Régional. « Sans doute parce que Proglio est un des hommes les plus puissants de France ».

        Sans doute, oui. Henri Proglio c’est l’ami de 20 ans d’Alex. On le serait à moins : il lui doit son
        immense fortune. D’abord en lui ayant vendu en 1989 une première société, Rodillat, spécialisée dans le nettoyage et l’assainissement, pour 7 millions 300 000 francs. Même si à l’époque Véolia s’appelait encore la Générale des Eaux, et qu’on comptait en francs, ça reste une très, très belle affaire pour Alex.
        Mais bien modeste par rapport à celle de 2001, où Véolia va acheter, cette fois en euros, 25 millions la SMA, « Sud Marseille Assainissement » la deuxième société crée par Alex, et dont il avait 80% du capital. Il recevra donc 20 millions d’euros de cette vente, qu’il ira précieusement déposer en espèce, dans une banque au Luxembourg. Forcément.
        Un scénario qu’il aurait eu beaucoup de mal à faire avaler aux enquêteurs, qui s’étonnaient de ce paiement off shore, comme on dit chez Goldman Sachs. Invoquant notamment une clause de nonconcurrence qui l’empêchait d’apparaitre et aurait justifié cet encaissement luxembourgeois. Là non plus, Véolia n’y est pour rien directement, Alexandre Guérini pouvait bien faire ce qu’il voulait de sa petite fortune. Mais ça fait quand même mauvais genre aujourd’hui. Surtout qu’on se souvient aussi qu’à peu près à la même époque de la vente de Rodillat, (entre 1990 et 1993), son frère Jean-Noël Guérini a été embauché de son côté comme « attaché de direction » à Sarp Industries, une filiale spécialisée dans les déchets toxiques de … Véolia, Générale des Eaux à l’époque.

        Suez contre Véolia la guerre de l’eau ?
        Tout ça ne fait donc pas bien net à l’approche du renouvellement de cet immense contrat de distribution d’eau. Et puis pour ajouter à la confusion générale, le Forum Mondial de l’Eau, dont le Président n’est autre que Loïc Fauchon, et qui sera largement subventionné par les collectivités locales marseillaises, se tiendra en 2012, à Marseille. Un bien curieux mélange des genres, qui commence à faire pas mal tousser, et pas que dans les rangs des élus d’Europe Ecologie/Les Verts.
        ..  »
        http://fsu-sdu13.fr/textes/mars04-11.pdf

      4. à Alain
        et de Véolia en Véolia, (ou autre multinationales de services captifs à capter de la grande braderie de tout et de n’importe quoi) et si après Marseille, et Nice, et Toulon, et … ????,

        « Wikilixe sur la Canebière
        Le Wikileaks à la marseillaise a débuté dimanche avec la révélation par le Journal du Dimanche, du contenu d’une première partie des échanges téléphoniques , consignés pas la police, entre Alexandre Guérini et le patron de Veolia, Henri Proglio. Et il est vraisemblable que les fuites ne s’arrêteront pas là… car, à la lecture de ces conversations téléphoniques fort instructives, on sent bien que des ramifications existent et que d’autres noms pourraient être évoqués dans d’autres écoutes.

        Nous sommes en effet en plein dans la confusion des genres où des relations politiques sont ouvertement utilisées à des fins privées. Ceux qui y mettent quelque frein sont considérés comme des « cons ». Ceux qui les facilitent, comme des « amis intimes ».

        Sont également exposées les tensions entre le président PS du Conseil Général et le président PS du Conseil Régional. Le premier soutenant, semble-t-il le projet commun à son frère (mis aujourd’hui en examen) et au PDG de Veolia.

        Veolia a vu ses activités parapubliques considérablement se développer ces dernières années, non seulement à Marseille, mais dans toute la région PACA. Veolia, c’est l’eau (Société des Eaux de Marseille), les transports (Aubagne, navettes Frioul, Aix, Aubagne, La Ciotat, des Bus de l’Etang de Berre, …), les parkings, les déchets, l’éclairage urbain, les feux de signalisation, les caméras de surveillance, l’assainissement de l’eau, la SNCM, … Veolia, c’est une société tentaculaire, omniprésente à Marseille, Nice et Toulon, avec la bénédiction des institutions politiques, de gauche comme de droite, qui lui délèguent de plus en plus de services. Parfois, ça coince (on se souvient du tram que JC Gaudin voulait absolument leur confier alors que Veolia investissait très peu), mais souvent, cela fonctionne.

        Le danger n’est pas uniquement la confusion des genres et la compromission des hommes politiques pour des intérêts personnels. Le danger est aussi sur le contrôle démocratique de ces activités. Lorsque tous les services municipaux seront délégués, quelle sera le réel pouvoir des Maires, sous chantage permanent aux contrats imbriqués les uns dans les autres ? Le Maire n’aura plus de latitude de prise de décision. Il sera un simple administrateur de commune dont le rôle se limitera à signer des contrats avec ces sociétés toutes puissantes. Et les citoyens, captifs, payeront, payeront.

        http://boulesteix.blog.lemonde.fr/2010/12/15/wikilixe-sur-la-canebiere/

    1. Visiblement les ‘socialistes’ caviar veulent supprimer les primaires afin d’être bien certain que DSK ne soit pas humilié et battu.Même Valls(umps) veut retirer sa candidature.Dsk a proposé à Hollande de retirer la sienne mais il a pour le moment refusé.Reste Ségo qui est actuellement démolie dans les sondages par les deux camps (ps et ump).Quant à Aubry tout le monde sait qu’elle ne souhaite pas devenir présidente, mais plutôt 1ère ministre de sarko dans une cohabitation qui suivrait juste après les présidentielles, les Français faisant gagner sarko de très peu afin d’éviter encore pire (dsk), mais forcant sarko à la cohabitation immédiate en votant massivement pour la gauche aux législatives de juin 2012.

    2. Tout est dit dans le billet de François.
      La démarche de Montebourg est intéressante depuis longtemps, mais sa place au sein du parti socialiste est intenable, ou pour le moins contradictoire, et le condamne à la rupture ou à l’impuissance. C’est ce que Mélenchon a compris en en tirant toutes les conséquences, aussi difficiles soient elles.

      1. On pourrait en dire autant de Mélanchon, sa place en dehors du PS est intenable. Elle lui offre certes une tribune de choix, mais a-t-elle de quoi faire gagner la gauche, un vrai programme de gauche ? La seule utilité que je vois en Mélanchon est qu’il met à nu les contradictions idéologiques qui traversent le PS.

        Je ne vois pour l’instant que ces quelques issues favorables :

        1. Une auto dissolution du PS sous la poussée des militants de base pour fonder un nouveau parti avec à la clé le renoncement à l’idéologie social-libérale.

        2. Montebourg gagne les primaires

        3. Des candidats de droite ou de gauche conventionnels gagnent l’élection, le changement vient alors de la rue (révolte, révolution …)

        Malheureusement la troisième issue me semble la plus probable ….

      2. @Pierre-Yves D.
        Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Il y a de la cohérence dans la démarche de Mélenchon, et il propose un vrai programme de gauche. Après, ce sont les électeurs qui décident.
        Concernant les issues possibles,
        La première : impensable.
        La deuxième : impensable.
        La troisième : pas vraiment souhaitable. Encore que, Paul Jorion explique à juste titre qu’il n’y a pas une si grande différence que cela entre ces dictateurs du sud de la méditerranée et nos oligarchies politico financières. Alors, une révolution à la tunisienne, sans (trop) de violence…
        Personnellement, je n’y crois pas. La société française est trop fracturée. Nos élites politiques ont réussi à faire croire à chaque français que son voisin est un privilégié. Dans le but évident de laisser prospérer les vrais privilégiés du système, à l’abri des regards. Et ça marche fort bien.

      3. Serait ce encore qu’une question de privilèges, de modérations ?

      4. à Claude
        et encore un voyage !!
        (« ici » renvoie à un lien)
        « ..
        Avec une incroyable naïveté, Henri Guaino, conseiller le plus proche de Sarkozy, explique aux Inrocks qu’il a passé le réveillon 2010 à Tripoli (voir ici ), dans les ors de la République … “Quatre jours et quatre nuits autour du 31 décembre.” […] “C’était un voyage privé, pour des raisons privées, chez l’ambassadeur de France, dans sa résidence à lui, et voilà.” Sauf que la résidence de l’Ambassadeur de France est un bâtiment officiel, national, dont les séjours sont payés par tous les Français.
        …. »
        http://boulesteix.blog.lemonde.fr/

    3. Pour rappel le court préambule de la constitution de1789 déclare :
      l
      …Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale,
      considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements,

      Mediapart, relevait récemment l’usage du terme « redistribution » dans l’autojustification des protagonistes du système Guérini à Marseille.

      Conviendrait-il de développer l’analyse la réciprocité centralisée ( redistribution) de Dominique Temple , au fait que la social-démocratie fonctionne depuis Beveridge et Bismark sur le mode redistributif ? Nous disposerions alors (d’un élément) d’analyse permettant d’agir sur la corruption comme symptôme d’un fonctionnement systémique à corriger , et non comme expression d’un défaut incorrigible de la « nature humaine ».

  8. « 3/ Le chemin à emprunter est étroit. »

    …et la pente est rude .

    on peut suivre son inclination pourvu que ce soit en montant disait chépluki !

    XD

  9. Les sociaux-démocrates devraient d’abord faire repentance,ils ne semblent toujours pas décider à remettre en cause le tryptique: libre circulation des marchandises, libre circulation des capitaux, libre circulation des personnes.

    1. Tout à fait d’accord.

      Dans la pratique, la liberté de mouvement des capitaux est aujourd’hui quasiment sans limites, et ce dans le monde entier, alors que la liberté de mouvement des travailleurs est entravée de multiples obstacles (même à l’intérieur de l’Europe : barrière linguistiques, culturelles, difficultés liées au logement, scolarité des enfants etc… et dans le monde entier il y a en sus tous les obstacles juridiques à la libre circulation des personnes).
      Tant qu’il sera infiniment plus facile au capital de bouger d’un point A à un point B de la planète qu’aux travailleurs, le capital continuera à prendre une part grandissante de la valeur ajoutée par rapport au travail, et ce au niveau mondial.
      Tout programme politique qui n’est pas prêt à remettre en cause la sacro-sainte liberté de mouvement du capital conduira la nation, l’Europe, puis le monde vers le suicide collectif.

      1. CATABOLISME.

        Mis à mort
        Le pays qui t’a vu naître
        Dans le grand amalgame prévu pour un seul moule.
        À mort ta culture, odieuses manies
        À mort ta planète et toute l’eau qui la mouille
        Sacrifiées sur l’autel à un dieu frappé.

        Tout à mort!…
        Tant le charme est invincible.

        À mort l’Histoire
        Et les hommes et les femmes qui l’habitent
        À mort même les fantômes
        Tant le venin agit.

        Vive la mort!…
        Paradoxe absolu.

      2. @chris06 Il n’y a plus de barrière linguistique en Europe depuis que Chirac a accepté le fait que la langue d’usage de l’union Européenne soit l’anglais, la langue du pays qui a toujours voulu et tenté de faire de l’Europe une zone de libre-échange et qui a réussi, j’ai nommé la Grande-Bretagne.
        Même la France s’anglicise à vitesse V et a cessé de lutter pour la conservation du français comme langue internationale…
        André Lorimier
        Deux-montagnes Québec

      3. @ Chris,

        Evidemment, il faut rétablir le contrôle aux frontières des capitaux, des marchandises et des services : c’est une question de survie. Cela doit être très clair pour tout le monde. Et il faut également arrêter, corrélativement, de défendre très hypocritement la souveraineté des paradis fiscaux dans le même temps que l’on bafoue celle des Etats indépendants (comme l’Afghanistan).

        @ lorimiera,

        Vous avez parfaitement raison.
        La France a abdiqué financièrement et culturellement au profit des pays anglo-saxon. Les zélites ont lancé la mode, que tout le monde s’est cru et se croit encore obligé de suivre pour faire bien, être dans le vent en attendant d’être balayé par lui.
        C’est la définition du servage (même pas capable de défendre sa propre langue, alors son patrimoine culturel, n’en parlons même pas) ; lamentable.

      4. je ne comprends pas ce choix de l’anglais comme langue européenne, alors qu’elle n’est parlée que par une minorité d’insulaires

        c’est un handicap d’exiger de la majorité des européens de devoir s’exprimer d’ une langue qui n’est pas la leur,

        tous les empires coloniaux ont toujours su en tirer bonne aubaine, en obligeant pour leur plus grands profits les habitants des pays colonisés à parler dans la langue du colonisateur

      5. CATABOLISME ?

        capitabolisme
        abolition du capital
        capitulation du capital
        tête du capital cou-coupée

      6. @lorimiera,

        Il n’y a plus de barrière linguistique en Europe depuis que Chirac a accepté le fait que la langue d’usage de l’union Européenne soit l’anglais

        Peut être en théorie ou vu du Quebec, mais dans la pratique, il n’est pas forcément évident pour un ouvrier Français, Espagnol ou Italien qui baragouine un peu l’Anglais et vient de perdre son emploi d’en retrouver un autre dans une usine Allemande ou Polonaise…
        Les barrières linguistiques en Europe sont encore bien réelles, malgré Chirac et la prétendue invasion de la langue de Shakespeare.

      7. L’anglais, c’est la langue de l’ennemi, celle du dollar.
        Et ce n’est pas vraiment la langue anglaise !

    2. Que le circulation des marchandises et des capitaux, c’est à dire de la marchandise argent, soit libre est une évidence.
      En ce qui concerne la circulation des libres elle est libre uniquement en fonction des personnes.
      Que vous soyez riche ou misérable…

      1. @Kercoz,
        merci, le lien marche désormais, ils ont dû avoir un problème temporaire de serveur.

      2. Aujourd’hui, encore et toujours, les prophètes gestionnaires persévèrent ….
        dans le scandale du gaz de schistes, les permis d’exploration, la modification du code minier ….
        « qu’est-ce que cette foreuse fait dans mon jardin II »
        http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2116

        je recopie un bob bout ce commentaire laissé sur cette même page parce qu’il pose aussi de vraies questions,

        « le 28 février 2011 – 02h38, par yann kervennic
        Content de voir que les questions energetiques font enfin la une des preoccupations sociales. A l’heure ou nos fournisseurs d’afrique du nord se rebellent, apres des annes de servitudes, il etait temps.
        Le probleme, c’est que dès l’introduction cela part tres mal : avec 6 min de l’energie des déserts nous couvririons tous nos besoins en energie… certes. Mais ce genre de raccourci est ravageur. Il laisse croire au conssommateur qu’en fait il n’y a pas réelement de problème, que ce serait presque un complot des compagnie petroliere. Du coup, on s’en sortira facilement.
        Mais c’est faux.
        L’energie dont il est question est une énergie électrique, pas un carburant. Or les physiciens (j’y bosse), des gens qui ont dédiés leur vie à chercher des solutions, ne savent pas comment stocker autant d’energie et surtout n’ont absolument aucune idée sur les solutions techniques qui pourraient remplacer le petrole comme source pour alimenter une humanite de 9 milliards d’être. Depuis plus d’un siecle, on a eu un peu le temps de faire le tour du tableau périodique…
        Les éoliennes : elles sont excessivement consommatrice de ressource metallique qui sont finis (elles aussi ont un pic d’extraction) ou dont l’exploitation est tellement polluante (neodyme) que seul un pays comme la chine peut accepter un tel sacrifice pour ces citoyens. Bref on se mort la queue : on accepte ailleurs ce que l’on ne veut pas chez soi (pollution des nappes). Par ailleurs pour remplacer une partie conséquente de la production d’electricite fossile cela necessiterait de sacrifier des parties phénomenales du territoire (il y’a une etude d’une fac anglaise sur le sujet).
        Solaire : même chose, le silicium demande pour sa purification des quantites phénoménales d’energies, les technologies alternatives utilisent des ressources trop rares pour etre étendues. Ensuite il faudra installer, raccorder, cabler et stocker l’énergie avec là encore des besoins gigantesque en materiaux, des risques permanents de degradation ou de sabotage (il faudra couvrir des zones désertiques importante dont les climats ne sont pas forcéments bienveillants). Bref on peut toujours rêver et crier que théoriquement c’est possible. Tout est possible mais derriere il y a des réalites naturelles et humaines (et peu de gens prets à aller bosser sur ces sujets). Concernant le cablage, pareil, il faudra estimer la quantite de métal (le cuivre est en quantite fini, les reserves sont critique a moyen terme). Mais surtout : on ne sait pas stocker l’energie electrique, et on a fait un peu tout le tour des materiaux et combinaisons possibles. Seuls des solutions excessivement polluantes pourraient permettre une certaine masse critique, les solutions propres emploient toutes des métaux dont les réserves ne sont pas assez importantes, dont l’exploitation n’est pas, elle même, propre. Sans oublier le problème de la mobilité qui nécessitera des batteries légères : jamais la technologie lithium permettra de remplacer le pétrole, les chiffres ne collent pas du tout (l’estimation des ingénieurs de central : seul quelques pour cents de la production actuelle pourra être assurée, et ceci sur quelques décennies seulement). Evidemment on va nous bassiner avec les nanotubes de carbones mais idem : il faudra les produire en masse à haute temperature, trouver les bons métaux pour la catalyse et se débarasser d’un materiau plus toxique que l’amiante.
        Hydraulique : oublions ! les grandes ressources hydrauliques de la planete ont toutes été exploitées , avec des consequences désastreuses pour les ecosystemes (trois gorges en chines). En europe les especes migratrices se sont effondrées alors qu’elles correspondaient à une importante biomasse et une source de nourriture importante (le canada exporte du saumon sauvage de ses dernieres rivieres non perturbees jusque dans les supermarches europeens, en norvege, dernier bastion, la peche au saumon est un sport de luxe, le saumon d’elevage verra sa production s’effondrer d’ici peu a cause de l’epuisement des stocks de poisson fourrage). Chaucun connait l’histoire du barrage d’assouan et du limon qui remplit le reservoir plutot que d’aller fertilliser les champs. Bref s’éclairer ou manger, il faudra choisir.
        On pourra disserter des pages sur le sujet et montrer à quel point les progrès sont marginaux, malgres les promesses, notamment dans le stockage de l’éléctricite. Le pétrole est une forme admirable de stockage de l’energie et la synthese de carburant synthetique est un graal qui n’aura paut etre jammais de solution. On ne doit pas compter la dessus pour faire des choix de vie.
        conclusion : quelque soit nos efforts, nous ne reussirons pas à exploiter ses 6 minutes solaires avant que nos ressources en petrole s’epuisent. Inutile d’en parler elles ne peuvent pas remplacer la conssommation de carburants.
        ….  »

    1. Juste pour signaler qu’il y a de nombreuses imprécisions et agglomérations fallacieuses dans le point ci-dessus, même s’il est globalement vrai. Très inspiré des courants anti-ecolo (qui n’ont pas non plus tout à fait tort).

      Exemple, le neodyme. Il est utilisé pour augmenter le rendement des générateurs. Indépendamment d’une source qui serait le vent, le charbon, ou autre. L’éolien a poussé à la conommation de neodyme presque malgré lui : le système de politique de rachat du Kwh pousse à rchercher les derniers % du rendement, d’abord pour simplement exiser, puisque l’éolien doit être viable financièrement y compris avec son démantèlement et ses études préliminaires (aucune autre source n’a cette contrainte).

      Du fait de la rentabilité trouvée de cette énergie, on pourrait maintenant relâcher la pression sur le rendement, sauf que les autres industries de se sont aussi appropriées ce « progrès ».

      Donc l’éolien n’est pas intrinsèquement polluant à cause du neodyme.
      Ajoutons que le métal se recycle bien, etc.

      Je redis qu’en ce qui concerne l’énergie, il circule beacoup d’idées fausses, et que c’est un débat complexe sur tous les plans pour lesqeuls je ne peux que vous engager à vous méfier des simplifications.

  10. Programme de Transition

    Léon Trotsky

    Programme minimum
    et programme de transition

    La tâche stratégique de la prochaine période – période pré-révolutionnaire d’agitation, de propagande et d’organisation – consiste à surmonter la contradiction entre la maturité des conditions objectives de la révolution et la non-maturité du prolétariat et de son avant-garde (désarroi et découragement de la vieille génération, manque d’expérience de la jeune). Il faut aider les masses, dans le processus de leurs luttes quotidiennes, à trouver le pont entre leurs revendications actuelles et le programme de la révolution socialiste. Ce pont doit consister en un système de REVENDICATIONS TRANSITOIRES, partant des conditions actuelles et de la conscience actuelle de larges couches de la classe ouvrière et conduisant invariablement à une seule et même conclusion : la conquête du pouvoir par le prolétariat.

    La social-démocratie classique, qui développa son action à l’époque où le capitalisme était progressiste, divisait son programme en deux parties indépendantes l’une de l’autre : le programme minimum, qui se limitait à des réformes dans le cadre de la société bourgeoise, et le programme maximum, qui promettait pour un avenir indéterminé le remplacement du capitalisme par le socialisme.

    Entre le programme minimum et le programme maximum, il n’y avait aucun pont. La social-démocratie n’a pas besoin de ce pont, car de socialisme, elle ne parle que les jours de fête.

    Et de quoi parlent-t-ils aujourd’hui les sociaux-démocrates dans leurs Congrès ? De Socialisme ? Vous n’y êtes pas !

    Ils parlent :

    Le Parti socialiste européen – qui regroupe les partis sociaux démocrates et travaillistes, membre de l’Internationale socialiste – va tenir un mini-sommet à Athènes les 4 et 5 mars prochains, donnant enfin aux directions socialistes l’occasion d’exprimer collectivement leur analyse de la crise européenne et des moyens de la résoudre.

    On sait que va être présenté à cette occasion un « pacte de compétitivité » à la dénomination duquel va être rajouté « …et de l’emploi« , assorti de 14 propositions visant à la relance de la croissance par la consommation, ainsi qu’au financement de grands programmes d’investissement par des émissions d’euro-obligations et une taxe sur les transactions financières.

    De relance du Capitalisme, par de grands programme de dépenses publiques, financés par les excédents commerciaux du capitalisme allemand.

    Je laisse de côté le blabla sur la consommation des masses, puisque leurs sbires dans les bureaucraties syndicales, passent leur temps à aller négocier avec le MEDEF , la baisse du salaire réel (inclus le salaire différé, par exemple le budget Sécurité Sociale). Ces gens, depuis belle lurette , sont des valets des impérialistes , et à part faire la promo d’un directeur du FMI et faire les poches des salariés, ils ne font rien d’autre.

    Comme le disait il y a peu le nouveau ministre de la défonce (ce n’est pas un lapsus) Gérard Longuet:

    « Il faut choisir, soit l’Europe, soit les 35 h ! »

    Les « socialistes » grecs, espagnols et portugais, bientôt les français, ont choisis: C’est l’Europe l’Europe l’Europe !

    Et tant pis si l’usine à gaz est sur le point d’exploser, nous sociaux démocrates, nous sommes et nous resterons jusqu’au bout , des maastrichiens convaincus.

    Meurt le prolétariat, pourvu que l’Europe vive !

  11. Le socialisme est une composante du cadre qu’est le capitalisme qui n’est pas un humanisme.

    14 propositions à droite comme à gauche : qu’ils dégagent. Tous.

    Qui vous êtes pour me dire comment je dois vivre avec mon voisin ? C’est moi qui vous le dis : « Dégage ! ».

    Si j’ai envie de recevoir chez moi un libyen, un égyptien, un tunisien : faut que je demande l’autorisation ? « Dégage ! »

    Si je n’ai pas envie de consommer : faut que je demande l’autorisation ? « Dégage ! ».

    « Dégage ! »

    Moi, si j’étais président de la République :

    1. Démocratie
    (Directe donc. Ça demanderait du temps, donc : )

    2. Semaine des quatre jeudis
    (Un travail obligatoire de deux jours. Quartier-libre le reste du temps.)

    3. Éducation : Gnothi seauton

    4. Travail : taxe sur la consommation

    5. Je serais président à vie.

    Droite ! Gauche ! Droite ! Gauche ! : « La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas. »

  12. Tant que les capitalistes gagnent, ils jouent.

    D’abord les intérêts des plus riches (« nos dirigeants »).

    De la propagande de merde qui fonctionne à merveille.

    La police, l’armée, etc. Tout doit être aux ordres d’une minorité. Le plus longtemps possible.

    Peu d’opposition: le paradis sur terre.

    Des morts à la pelle. La routine.

    Mais cela a toujours été le cas, non ?

    Bon début de XXIe siècle à toutes et à tous !

  13. Pensions, salaires… : Van Rompuy s’attaque aux tabous belges

    L’Europe touche aux tabous belges

    C’est merveilleux, la novlange néolib !
    « amélioration des mécanismes d’indexation des salaires » amélioration au profit de qui ?
    « modération salariale dans le secteur public » pour les commissaires européens ?
    « adaptation de l’âge de la pension à l’espérance de vie » gérontocratie, dégage !
    « fin des restrictions « excessives » des heures d’ouverture des commerces »
    « davantage de flexicurité au travail »

    1. Van Rompuy ne s’engage a rien , du blabla , car temps que que nous n’avons pas de gouvernement rien ne peut être voté . Et au cas ou nous aurions un gouvernement pour l’été , la Belgique se en grève demain vendredi , histoire d’anticiper ce qui pourrait bien nous tomber dessus si par le plus grand des hazards nous avions un gouvernement .
      C’est a croire que le peuple ne veut plus être gouverné ….

      1. Peut-être que vous n’aurez plus jamais de gouvernement et que dans 20 ans on parlera de « révolution douce » ? Entre les communes, l’UE, et le roi, ca suffit un peu, non ?

      2. La longueur de la barbe c’est un indice subliminal pour les écolos, et la laisser pousser jusqu’aux pieds c’est un signe en direction de l’Orient lointain ! Pourquoi l’Inde aurait-elle le monopole des yogis ? Il est temps que l’Europe montre sa sagesse !

    2. C’est un style ampoulé, alambiqué, …. (une novlangue traduite à la hache directement de l’anglais) ???

  14. Bah, de toute façons, quelque soit le parti politique, le seul mot qui revient en boucle dans les discours, c’est « croissance » !
    Cette croissance est indispensable pour maintenir le système financier actuel sur les rails.
    Malheureusement cette croissance est une absurdité par rapport à la finitude des ressources.
    C’est la la « fourchette » dans ce jeu d’échec, qui nous conduira à la fin de ce système.
    Maintenant, il faut être réaliste, le parti politique qui demain prônera une stabilisation de la consommation (pour ne pas parler de décroissance) et une réforme financière à conduire en parallèle pour une véritable réforme de notre système n’est pas prêt d’être élu ! je ne suis personnellement pas optimiste, nous n’arriverons pas à remonter à la surface avant d’avoir touché le fond. Nous voyons le fond se rapprocher tous les jours, mais il reste encore un énorme chemin à parcourir avant que de le toucher. Le problème est que cette descente entraîne la misère voir la mort de milliers d’individus, ce qui rend le spectacle insoutenable.

    1. Ils parlent tous de croissance mais elle est dans le meilleur des cas ‘ultra faible’ en Europe, nulle ou ..négative comme dirait Lagarde.Ils sont en fait écolos involontairement, voila on a compris…toute cette crise est voule dans un but écologique, soit diminuer la croissance(je plaisante)..

      1. @ Dissy :
        Right !
        C’est de l’écologie politique.

        Ben oui, protéger son siège et son environnement électoral, c’est de l’écologie politique !!

      2. protéger son siège

        et oui, pendant qu’ils nous bassinent avec la flexi-machin, ils chantent à leur fauteuil « Ne me quitte pas » ! des senti-ment-aux, on vous dit !

    2. Non non, il vont s’attacher à augmenter le diamètre terrestre, des études sont en cours… On va créer une taxe diamètre T, avec une bourse et un marché permettant d’inciter à l’augmentation de la surface, du diamètre et de la circonf, terrestre. On pourra ainsi acheter un droit à diminuer le volume de la planète pour les plus polluants, par exemple la Chine…. et cette taxe sera allouée à l’augmentation du diamètre terrestre dans les pays avancés. Vous me direz, déjà qu’on n’arrive pas à empêcher la surpêche du thon… c’est ma foi vrai. C’est parce qu’il existe un « manque de gouvernance européenne », bref, c’est la faute à Rompuy, Merkel, et … etc. La croissance comprend bien entendu l’idée de croissance de la terre, sinon… nos économistes ont évidemment pensé à cela, non mais… Tant qu’il reste un espace vert à bétonner, la croissance n’est pas finie. Et il en reste…

      Je pense que c’est bien plus compliqué : Quand je m’observe moi-même, le seul type que j’ai sous la main, pour ne pas parler de « cadavre » comme le ferait Cioran, ou l’autrichien de service, THOMAS Bernhard, bref, il faut faire aveu de faiblesse. Contre ses propres pulsions, il est difficile de lutter, lorsqu’on est à l’intérieur de soi. Pour un observateur externe, celui qui a pris de la distance, il est aisé de donner des conseils, mais nous tous qui vivons « en direct live » nos vies sommes bel et bien en contact direct avec des « pulsions », et quand on en subi la force, c’est ça la « tentation »…. « le magma délétère des passions ». Combien de fois par jour on agit contre son propre intérêt, parce qu’on n’est pas « raisonnable ». Alors comment s’étonner que le monde va mal….

      Qui n’a pas vécu un conflit psychique insurmontable… qui ne cède pas mille fois par jour à des tendances plus ou moins puériles. Et comment demander à d’autres d’être raisonnables, il suffit de voir comme c’est difficile au quotidien ! Lorsqu’on en aura rabattu sur la prétendue « raison » on réhabilitera la charité, la miséricorde, ces vertus du pardon chrétien… la plus grande conquête du christianisme aura été par devers soi, d’avoir reconnu le néant de l’homme et d’y avoir répondu quand-même avec une forme d’amour… position dépressive s’il en est, mais l’autre position de la raison conquérante se heurte au monde pulsionnel, et n’appaise rien.

      Intoxiqués par l’idéologie des Lumières, d’Auguste Conte et Descartes nous refusons de voir la faiblesse de la raison dans le monde. La raison comme ordre, et tout le monde s’y refuse à la fin par divers stratagèmes, sans se l’avouer. Le Logos Grèc est quand même une vaste plaisanterie. In vina véritas disait-il.

      On ne résout pas un conflit psychique, ni sans doute un problème, on le remplace.

      1. Pardon, vous avez dit pardon chrétien. Il me semble que ce mot est accessible à l’humain à moins d’avoir une foi de charbonnier ou la Foi. Lytta Basset dans « Le Pardon Origine »l essaie de donner des pistes pour « laisser aller » le mal subi en se référant au Job de la Bible et à l’évangile de Mathieu. Il doit y avoir différents pardons chrétiens.

      2. @MARIANGE

        Le pardon est accessible à l’humain mais le christianisme en fourni une théorie et une exégèse, une formalisation, inscrite dans une théologie. Ceci lui est spécifique en tant que théologie. On le retrouve chez Rousseau certainement mais cette idée de la faiblesse humaine est typiquement chrétienne, ainsi, cette théorie forme un tout cohérent, et cette cohérence ne peut être transposée sur le plan des Lumières puisque c’est une renaissance de l’humanisme : L’Homme au centre, au centre de l’intérêt, du monde de la connaissance.

        C’est le monde de la « nef des fous » décrit par Foucault dans l »historie de la folie. Avant l’empire de la raison, même le fou, le mendiant, l’estropié avaient leur fonction de rappel que la suprême raison, l’esprit le plus subtile n’est que folie par rapport à la volonté divine.. Il y avait ce sentiment que l’essentiel échappe à l’homme et dans ce contexte, la charité était une donnée importante.

    3. Tout à fait d’accord avec Ananhi

      Et j’ajouterais, nous sommes beaucoup trop nombreux.
      (il paraît que ce n’est pas politiquement correct de le dire)
      L’homme sur terre n’ayant de prédateur que lui même, quelques microbes et quelques catastrophes plus ou moins naturelles, pullule (syndrome de l’Ile de Pâques en vue; comment fera-t-on tourner les tracteurs sans pétrole ?)
      Nous sommes 220 000 de plus chaque jour, 80 millions de plus par an !
      La population mondiale a doublé depuis 1967 !

      voir ici http://www.worldometers.info/fr/

      La solution à long terme ??? Peut-être les écovillages ou autres communautés paysannes.
      –> http://www.rama.1901.org/ev/concept.html

      Quant à savoir si l’on va toucher le fond ? Et s’il n’y avait pas fond ?

      Non, sérieusement je pense que nous vivons la fin d’un âge d’or (encore quelques décennies), et surtout nous serons vus par nos petits enfants comme des immenses gaspilleurs

      1. Et j’ajouterais, nous sommes beaucoup trop nombreux.
        (il paraît que ce n’est pas politiquement correct de le dire)

        Si, si, vous avez raison.

        Il faut juste apporter une petite précision : par « nous », il faut bien sûr entendre les 20 % d’occidentaux qui composent la population mondiale, n’est-ce pas ?

        Car les autres, quand on y réfléchit, posent beaucoup moins problème : 3 milliards d’entre eux vivent avec moins de 2 dollars par jour…

  15. Non politique depuis toujours, j’ai essayé il y a deux ans de consulter les partis et les think tanks, dans une envie de m’engager.

    Je n’ai rien trouvé. Tous les cercles de discussion politique imposent un préformatage de posture, d’attitude, de défense du passé. J’ai refusé d’enfiler ces costumes.

    A gauche, la critique doit être totale, et à l’époque extrêmement personnalisée sur la personne de NS, ce qui ne fait vraiment pas avancer le débat d’idées : et d’ailleurs, de solutions crédibles, point – les plus radicaux en arrivent à être les plus intéressants.

    Au centre, un jeu de balance et de contorsion, une base un peu plus saine, mais aussi une anémie de la pensée au profit de « valeurs » dont la mise en scène n’a rien à envier à la gauche.

    A droite, la défense à tout crin de la politique actuelle, contre les faits s’il le faut – ou est passée dans notre pays, la droite noble, dont je me refuse à penser qu’elle n’existe plus ?

    Les écolos sont également dogmatiques, et sur des sujets que je connais pas mal (l’énergie, rien, que ça) ils font du médiatico-impossible. L’une de leur pires erreurs est d’accepter la médiatisation du réchauffement climatique, alors que la crise monumentale et imminente est celle du pic de production de pétrole.

    Restent des personnalités qui me plaisent, Yves Cochet, Jack Lang, JP Jouyet, à chaque fois partiellement….

    Le débat dans ce qu’il a de sain, de prospectif, d’ouvert, de risqué, n’est plus dans la politique. Il est bien plus ici. La société civile se construit sans le politique, réduit à un théatre d’ombre aux voix de plus en plus éraillées – mais à la capacité de nuisance encore forte, hélas.

    J’ai décidé de voter pour le prochain homme politique qui aura à son programme la récession la moins pire. L’évidence est qu’il faut vivre plus chichement, que cela vienne d’une crise économique ou d’une crise énergétique (ou alimentaire, ou les trois). Il n’y a que ce réalisme qui puisse nous éviter le pire : subir, dans un contexte de chaos, des diminutions de conditions de vie qui nous seront imposées, qui seront inadaptées, peut-être violentes, et presque sûrement injustes.

    1. « droite noble »…
      Tu veux parler de celle qui s’est faite raccourcir en 1789..??? 😉

      1. Non, je pense plutot à « la génération Debré » pour simplifier. Elle s’est plutot faite raccourcir dans les années 1970….

    2. Je suis très déçu par l’écologie moderne, déçu qu’ils ne capitalisent pas intelligemment sur le discours des années 70. Ce discours proposait sur un ton Cassandre sans tabou d’éviter tant que possible la pénurie en amont et les dégâts en aval, un ton Cassandre qui à la lumière de ce qui se passe aujourd’hui s’avérait totalement justifié. Et puis pourquoi refusent-t-ils de parler des limites à la croissance ? Sont-ils contraints par le politiquement correct au point de nier les évidences des contraintes physiques. Ont-ils été briefés ? Ca me dépasse.

      1. En tous cas en Belgique francophone, le rapport de Tim Jackson ‘Prospérité sans croissance’ (la version anglaise est disponible sur le net) a fait beaucoup débattre récemment, sous l’impulsion d’Etopia (think tank d’Ecolo), y compris à l’Université catholique de Louvain, où T. Jackson a reçu un doctorat honoris causa.

      2. Je ne connais pas l’écologie des années 70, mais en effet il y eut des voix intelligentes pour estimer lors du choc pétrolier qu’une autre logique devait se mettre en place. Aujourd’hui le médiatico-chic meur tient un peu trop lieu de programme.

        Les écolos doivent, eux aussi, faire la révolution du réalisme. Par exemple, on peut être anti-nucléaire tout en reconnaissant que l’arrêt du nucléaire ne peut être qu’uen stratégie à 20 ou 30 ans, et au sein d’une vision cohérente du paysage énergétique (sans parler de leur opposition à la forme la plus écologique du nucléaire, la sur-génération, qu’ils ont fait stopper !).

        Economiquement, ils semblent assez peu dogmatiques, c’est en tout cas un avantage. De qui s’entoureront-ils ?

      3. les écolos sont pourris par la participation au spectacle électoral tout simplement alors que leurs idées alliés aux idées socialistes devraient être proteuse d’avenir

        par exemple, en région Pays de la loire, ils ont échangé contre des postes d’élus leur soutien à une majorité socialiste qui veut construire un ayrault-porc à Notre Dame des Landes ………………..

        tout ça pour des salaires d’élus …………….

      4. Il me semble qu’il y a plusieurs sens au mot « croissance » qu’il serait bon de démêler

      5. @Cécile.

        Outre les croissances vertueuses qui ne sont pas dépendantes du tangible
        (savoir, partage, ouverture, respect, affection, confiance, compassion, sagesse, effort, etc. )

        – limites à la croissance démographique
        – limites à la croissance de l’expoitation des terres
        – limites à la croissance de l’expoitation des ressources renouvelables et non-renouvelables
        (et dire que l’homme a réussi à faire des ressources renouvelables des ressources non-renouvelables)
        – limites à la croissance des flux tangibles (et donc virtuels)
        – limites à la croissance de l’endettement (limites à la procrastination)
        – limites à la consommation (et au jettable)
        – limites à la croissance des niveaux de vie (fonction des flux des ressources consommées)
        – limites à la croissance de la pollution

        http://scienceblogs.com/corpuscallosum/2009/04/malthus_was_right.php

        Limites à l’aveuglement ???

      6. Je suis très déçu par l’écologie moderne

        … »Lorsque l’accroissement de la rente devient le but déterminant de la politique des firmes – plus important que le profit qui, lui, se heurte à la limite interne …-, la concurrence entre les firmes porte avant tout sur leur capacité et rapidité d’innovation. C’est d’elle que dépend avant tout la grandeur de leur rente. … L’accélération de l’obsolescence, qui va de pair avec la diminution de la durabilité des produits et de la possibilité de les réparer, devient le moyen décisif d’augmenter le volume des ventes. Elle oblige les firmes à inventer continuellement des besoins et des désirs nouveaux, à conférer aux marchandises une valeur symbolique, sociale, érotique, à diffuser une  » culture de la consommation » qui mise sur l’individualisation, la singularisation, la rivalité, la jalousie, bref, sur ce que j’ai appelé ailleurs la « socialisation antisociale« .… »…
        … »De toute évidence, la rupture avec la tendance au  » produire plus, consommer plus » et la reféfinition d’un modèle de vie visant à faire plus et mieux avec moinssupposent la rupture avec une civilisation où on ne produit rien de ce qu’on consomme et ne consomme ien de ce qu’on produit ; où producteurs et consommateurs sont séparés et où chacun s’oppose à lui-même en tant qu’il est toujours l’un et l’autre à la fois … »
        Ecologica /André Gorz
        dans le chapitre : La sortie du capitalisme a déjà commencé.

        Voilà pourquoi, sauf individus de ci de là, les députés EE du Parlement européen, ne saurait accepter, s’ils étaient sincères, une concurrence libre et non faussée …

      7. @ M

        avec l’obsolescence programmé on touche à l’abjection du système capitaliste

        vous faites bien de rappeler cette obsolescence programmé qui est l’essence du capitalisme moderne et qui montre à quel point nous marchons sur la tête.

        cette obsolescence programmé n’est même plus ressenti par les techniciens et ingénieurs qui obéissent docilement à leurs patrons.

      8. @JGorban

        L’Allemagne produit des machines outil et des outils de qualité dont la durée de vie est réputée. C’est peut-être aussi pour cela que dans ce contexte de limites à la croissance l’Allemagne s’en sort mieux.

        On sait maiintenant ce qui a de l’avenir, plus un objet à un longue durée de vie plus il a de la valeur. Faisons des maisons qui durent 1000 ans (1 metre de roche = isolation garantie)

      9. @ Peak.Oil.2008 : concernant l’isolation, il faut quand même savoir qu’un produit adapté (laine minérale, cellulose, laine végétale) isole infiniment mieux qu’un mur en pleine pierre, même épais.

        Le pouvoir isolant d’un matériaux est défini par son coefficient lambda, qui est donné en W/m.K. Il représente la déperdition de puissance en watt, à travers un mètre de paroi, pour une différence de 1 degré entre les deux côtés.

        La roche dure (granit) a un coefficient lambda de 2,8 W/m.K
        La laine de roche a coefficient lambda de 0,04 W/m.K

        Si vous prenez un mur de un mètre de granit, il aura une résistance thermique de 1/2,8 = 0,35 m².K/W. Dix centimètres de laine de roche auront une résistance thermique de 0,1/0,04 = 2,5 m².K/W.

        Soit 7 fois plus isolant, en occupant beaucoup moins de place…

      10. @LuxyLuxe. Merci, je vais pouvoir remettre en question cette idée reçue.

        Cela me fait penser à ces personnes qui font construire un structure en métal avec un toit (un squelette de maison en quelque sorte) et puis qui la remplissent de ballots de paille en guise de murs. Et il y a aussi le version traditionnelle en bois avec torchis qui est peut être moins durable mais qui ne requiert pas de matériaux industriels … mise à part le chape …

  16. Je suis fort surpris par les statuts de la banque centrale d’Italie, laquelle est une banque privée dont les actionaires sont principalement les banques. Quelqu’un sur le blog peut-il nous en dire plus, notamment sur les rapports entretenus avec le Trésor?
    D’avance grand merci.

    1. @Jean Claude Werrebrouck

      j’ai entedus dire ,mais que cela reste entre nous svp.
      MAFIA ,l’adresse j’ai pas ,mais vous trouverez ..

    2. Dans le même ordre d’idées, la Banque nationale de Belgique a été créée en 1850 par des personnes physiques et des personnes morales de droit privé. L’Etat belge n’est entré à son capital qu’ultérieurement. Aujourd’hui encore, il existe un certain nombre d’actionnaires de droit privé, qui touchent des dividendes prélevés sur les bénéfices de la BNB. Le statut de la BNB est hybride : elle a vocation à être régie par les lois ordinaires qui s’appliquent aux personnes morales de droit privé, mais elle est également soumises à toute une série de dispositions spécifiques.

      Parmi ces dispositions spécifiques, il y a notamment un régime de distribution des dividendes particulier, qui réserve à l’Etat belge une place privilégiée (droit de seigneuriage). Il y a quelques années, des actionnaires ont agi devant la Cour constitutionnelle pour obtenir l’annulation de la loi qui organise ce régime spécifique. La Cour a rejeté cette demande, au motif que les missions d’intérêt général confiées à la banque justifient qu’on applique à ses actionnaires privés un traitement différent de celui qui est d’application dans les autres personnes morales de droit privé.

      Ce schéma assez particulier, fruit de l’histoire, s’est également présenté dans le cas de la SNCB (société nationale des chemins de fer belges) qui compte également des actionnaires privés minoritaires.

  17. A mon avis, il n’y a plus aujourd’hui aucun discours politique qui soit pertinent ou cohérent, en France comme probablement ailleurs (dans les limites de mon information).
    Discuter ce genre de sujet me parait donc sans intérêt.
    Nous sommes tous dans l’attente d’un projet d’avenir que personnellement je souhaite associé dans un « bundle » avec une transition pensée. On a le droit de rêver, n’est-ce pas?

    1. Nous sommes tous dans l’attente d’un projet d’avenir

      tout à fait d’accord

      en même temps, ne pouvons nous pas commencer dès à présent à entrevoir ce futur ne serait ce qu’en développant des alternatives concrètes

      pour moi ce projet ne peut marcher que sur deux jambes : les luttes sociales et politiques loin du spectacle médiatico-électoral ( luttes pour combattre ce système mortifère ) et la construction d’alternatives vivant exemple qu’un autre monde est possible ( pour lutter contre cette saloperie de TINA )

  18. @ François Leclerc et Paul Jorion
    Je vous invite à être plus précis : ce n’est pas la mort du capitalisme auquel nous assistons mais celle du capitalisme FINANCIER, et les effets malfaisants de la déréglementation néolibérale entamée il y a 30 ans avec Ronald Reagan et Margaret Thatcher !
    Tous les socialistes et sociaux-démocrates européens se sont discrédités depuis 30 ans en accompagnant le néolibéralisme triomphant quand ils n’ont pas fait une politque néolibérale par exemple en France c’est Pierre Bérégovoy qui a libéralisé la finance, mis fin à l’échelle mobile des salaires. Les dogmes européens de faible inflation et de monnaie forte ne font que favoriser les revenus du capital et non du travail, ceux qui ont un patrimoine et non les jeunes générations qui ont envie d’en acquérir un. Le plus grand privatiseur fut le socialiste Lionel Jospin, Gerard Schroeder ne fût pas en reste dans sa gestion néolibérale avec le plan Hartz IV qui a réduit les prestations sociales. Les socialistes n’ont jamais su que mieux organiser l’infirmerie sociale des victimes du néolibéralisme mais jamais le combattre. Ce que fait Papandréou est totalement indigne d’un socialiste, il est plus soucieux des banques et du capital financier que du peuple grec comme le « socialiste » DSK !
    Je pense qu’il n’y aura un début de solution que lorsque les Etats reprendront le pouvoir sur la finance c’est-à-dire la réglementeront sérieusement, cela implique donc une rupture et un courage politique et intellectuel dont aucun dirigeant ne fait preuve actuellement.

    1. Cording, tu dois manquer d’informations.

      C’est en 1993 que Monsieur Balladur, alors premier ministre, a fait voter à l’Assemblée Nationale l’Accord Général sur le Commerce et les Services (AGCS) obligeant l’état à privatiser la quasi-totalité des administrations.

      Que les socialistes ne l’ai pas dénoncé est par contre honteux.

      1. Je vous donne très volontiers acte de la profonde continuité néolibérale entre la droite et la gauche.
        Il ne faut pas compter sur les socialistes pour faire autre chose qu’une gestion très orthodoxe dans un cadre du capitalisme financier dérégulé !

    2. Je pense qu’il n’y aura un début de solution que lorsque les Etats reprendront le pouvoir sur la finance c’est-à-dire la réglementeront sérieusement, cela implique donc une rupture et un courage politique et intellectuel dont aucun dirigeant ne fait preuve actuellement.

      Le problème, c’est qu’au tournant des années 80, l’état (l’état US, pas la Tunisie ou l’Egypte) est devenu un état prédateur cf la démonstration de James Kenneth Galbraith (le fils)
      http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20100210_galbraith.pdf

      Il ne faut donc pas s’attendre à ce que l’état fasse preuve de rupture, de courage, de morale… et puis quoi encore ?

      Et souvenons nous du 21 janv 2010. Ça ne vous dit rien ? Normal (moi aussi jusqu’à la semaine dernière)
      Le 21 janv 2010, la Cour Suprême des USA a levé la limitation de financement des campagnes électorales et a rendu possible l’anonymat des donateurs.
      Le lobbying est devenu officiellement le lieu du réel pouvoir.

      <a href="http://www.dedefensa.org/article-l_arabe_et_la_quincaillerie_discursive_occidentale_02_03_2011.html« >

      1. Merlin II, le capitalisme (moderne) a toujours été prédateur !!! Ce qui se passe, à partir des années 80, c’est que les pays occidentaux en deviennent à leur tour les victimes. L’arroseur arrosé comme on dit.

      2. extrait du pdf
        http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20100210_galbraith.pdf
        « En réalité, le poids de l’État dans l’économie américaine n’a pas diminué depuis les années 1980. Mais l’action de l’État a été progressivement subvertie par les intérêts privés, la présidence de George W. Bush constituant l’apogée du processus : dans la santé, l’éducation, le logement, la défense, les politiques publiques ont de plus en plus consisté à garantir des rentes à des entreprises privées proches du pouvoir. L’État garant de l’intérêt général s’est mué en État prédateur1, soumis à « l’exploitation systématique des institutions publiques pour le profit privé ». »

    3. @cording : à mon avis, ce qui est mort, c’est le capitalisme « en tant que solution » idéologique/politique, contrairement à l’époque des Trente Glorieuses où seule l’extrême-gauche le contestait. Aujourd’hui, quelqu’un de sensé et d’informé qui prétendrait « y croire » ne peut-être qu’un menteur. Le capitalisme est donc « miné », il menace ruine, mais ses thuriféraires n’ont pas dit leur dernier mot…

      1. mais ses thuriféraires n’ont pas dit leur dernier mot…

        Tant qu’il y aura du pouvoir d’achat à ponctionner et des ressorces terrestres à pillier…
        à moins d’un sursaut citoyen.

      2. à mon avis, ce qui est mort, c’est le capitalisme “en tant que solution” idéologique/politique, contrairement à l’époque des Trente Glorieuses où seule l’extrême-gauche le contestait.

        Oui mais durant les Trente Glorieuses l’extrême gauche attirait beaucoup de monde qui croyaient au communisme « en tant que solution ». Aujourd’hui, quelqu’un de sensé et d’informé qui prétendrait “y croire” ne peut-être qu’un menteur. Le communisme est donc tout aussi “miné” que le capitalisme,

      3. @chris06

        Merci pour cette brillante – et encore jamais vue (ironie inside) – mise en perspective historico-politique qui a le mérite certain d’ensevelir définitivement toute discussion d’avenir.

        Un de ces jours il faudra bien que les admirateurs hébétés par l’échec cinglant du capitalisme en finissent avec ce non-argument si on veut pouvoir avancer. Le capitalisme est foutu, soit. Le communisme tout autant, très bien. Et après, on fait quoi? On reste prostré devant ce double-ko ou on essaie de produire autre chose?

      4. @Dissonance,

        il faut cesser de considérer le capitalisme et le collectivisme comme « la solution » ou « le problème » suivant le bord politique dans lequel on se trouve. Au niveau économique, nous vivons dans un système mixte capitaliste et collectiviste avec plus ou moins fort degré d’interventionnisme suivant les époques. La parenthèse néo-libérale qui sévit en Europe et en occident depuis maintenant prés de trente ans a engendré une version particulièrement néfaste et destructrice de ce système mixte, le capitalisme financier, asservissant l’économie et la politique à la finance et non le contraire comme il se devrait d’être. Le dogme néolibéral qui part du principe que l’interventionnisme est à réduire à tout prix et que le libre-échangisme est à poursuivre à tout prix doit être abandonné.

        Suite de mon propos ici.

      5. Le communisme

        chris06,
        le communisme bureaucratique et pyramidal tel que mis en place en URSS, et différemment en Chine ;..mais quand-même ….
        oui, c’est clos.
        mais ce n’est pas pour cela que la « chose commune », le « bien public », ce qui ne doit pas être mis entre les mains d’intérêts trés privés, doit disparaitre, passer à la trappe, et ainsi faire de nous des êtres définitivement non civilisés.
        Il y a, me semble-t-il, confusion permanente entre les deux ! Car ceux qui pensent pouvoir « améliorer », « humaniser », que sais-je encore, le libéralisme , bizarrement se refusent à regarder du coté du bien public !! et donc d’une chose « commune »( sans isme) à préserver des appétits insatiables des groupes privés.
        Ceux-là même ne semblent pas dérangés le moins du monde devant l’absence totale de démocratie qui préside à l’UE, telle qu’elle a dérivée …Sans que le Parlement soit souverain, qu’il puisse faire les propositions de Loi lui-même, et donc porter la parole des Peuples composant cet ensemble disparate …et tant que les lobbies financiers ( banques, assurances, groupes pharmaceutiques…) sont à la manoeuvre : ce ne sera JAMAIS l’Europe !
        Et donc, nous partons, avec un bel ensemble dans le mur …pourquoi donc ? par soumission avec la réalpolitik US ? Ce n’est donc pas l’Europe ! et, il ne faut plus nous raconter des histoires ! Il faudrait bien que l’Europe montre enfin une belle indépendance d’esprit, et soit un lieu de non alignement. Le tout en s’inspirant de nombreux courants, dont le regard de Gorz, et de Stiegler sur le monde.
        Notre Histoire est bien plus complexe et longue que celle des USA. Il faut en tenir compte.

      6. @chris06

        nous vivons dans un système mixte capitaliste et collectiviste avec plus ou moins fort degré d’interventionnisme suivant les époques.

        Vous pourrez me rappeler la teneur de la composante collectiviste dans notre organisation actuelle, s’il vous plaît? J’ai beaucoup de mal à la distinguer…

      7. @Dissonance,

        dans un pays ou 56% du pib est produit par les administrations publiques par des eñployes de la collectivite pour la collectivite et utilisant des moyens de production (routes, hopitaux, ecoles, 85% des actifs du reseau EDF, etc…) totalisant 2200 Mrd d’Euro qui sont la propriete de la collectivite, vous avez tant de mal que cela a distinguer la part de collectivisation des moyens de production?

      8. A propos de l’URSS et de la Chine, il convient de parler de capitalisme d’état et non de communisme.

        L’utilisation du mot communisme appartient au capitalisme qui désignait, et qui désigne encore par la voix de ses thuriféraires et de quelques ahuris, ainsi un ennemi qui le faisait paraître comme un univers libre et accueillant.
        En réalité le capitalisme d’état a échoué en URSS et semble connaître une certaine réussite en Chine.
        Il est vrai que du temps de Staline, les USA ne faisaient pas fabriquer l’essentiel de leurs marchandises dans le bloc dit soviétique et de ce fait ne les approvisionnaient pas en dollars.

  19. http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/03/02/le-senat-refuse-de-retablir-la-peine-de-prison-pour-les-parlementaires-fraudeurs_1487541_823448.html
    « Le Sénat refuse de rétablir la peine de prison pour les parlementaires fraudeurs »

    Voilà donc où nous en sommes par soif de l’argent.
    Et nous apprenons en même temps que le bouclier fiscal ainsi que l’ISF sont supprimés…

    Plus de concentration, toujours plus. Soit, ce qui a provoqué cette charmante crise. Que les peuples paient.

    Et, pour ce qui est des socialistes européens, voyez ne serait-ce que l’Islande qui ne pourra pas sortir du système.
    Même Cuba y replonge. En attendant la Corée du Nord, proche de l’asphyxie alimentaire et qui négocie l’ouverture avec la Corée du Sud contre de la nourriture et des engrais.

    L’individualisme est monté trop haut pour que des politiques sociales puissent maintenant exister. Au mieux, les politiques de gauche essaient-elles de limiter les dégâts, ce qui s’apparente à des pansements sur une jambe de bois.
    TOUS les pays sont ainsi coincés car en cas d’application d’une politique de gauche style redistribution, les plus riches se sauveraient du pays, tel que vu en Grèce et Islande.

    Voyez aussi ce qui va se passer en Lybie. Car l’occident a besoin d’un pétrole bon marché…

    Le printemps va être agité… Ne nous trompons pas de cible.

    1. extrait de l’article :

      … »Le sénateur de l’Union centriste, Hervé Maurey, avait pourtant ardemment défendu la nécessité de rétablir cette peine de prison, car « sinon, on enverrait un très mauvais signal sur le fait que les parlementaires veulent être au-dessus des lois ». « Un nombre important de membres de notre groupe ne souhaite pas une peine de prison », a déclaré, embarrassé, quelques minutes plus tard, le chef de file des centristes François Zocchetto…. »

      centriste = ni…ni…( ce n’est pas de la politique )

  20. Seul conseil, lire :
    Rémi Lefebvre – Frédéric Sawicki
    La Société des socialistes
    Le PS aujourd’hui

    Avec l’effondrement du PCF, le PS est devenu, à partir des années 1980, le parti pivot de la gauche française. Il peine pourtant à se hisser au rang des principaux partis sociaux-démocrates européens, tant en nombre d’électeurs que de militants. Son image publique est plutôt négative chez les journalistes politiques comme chez les militants de gauche et bon nombre d’intellectuels. Ces représentations sont partagées par de nombreux militants dont la loyauté à l’institution socialiste s’affaiblit. La persistance d’une culture communiste et contestataire, la transformation du PS en parti de gouvernement, n’expliquent pas à elles seules le faible attachement que suscite ce parti. Fortement professionnalisé à la base comme au sommet, entièrement organisé autour de la préparation des échéances électorales, le parti socialiste connaît une rétraction de ses réseaux d’influence et semble incapable de renouveler ses cadres et ses orientations politiques. La société des socialistes apparaît ainsi comme une société de plus en plus fermée sur elle-même, où les enjeux liés à la préservation des positions de pouvoir apparaissent déterminants. Un certain cynisme y est de mise. Ses membres se rassurent en se représentant la société française non plus comme une société de classes, mais d’individus ou, à tout le moins, comme une somme d’intérêts catégoriels auxquels il s’agit de répondre au coup par coup. Le programme a remplacé le projet, tant au niveau local que national. L’engouement en faveur de Ségolène Royal, à l’occasion des des dernières présidentielles, est, dans ces conditions, à la fois un révélateur de la perte de confiance dans les dirigeants de ce parti et le symptôme de la faible prégnance des clivages idéologiques en son sein. Ce livre, fondé sur une importante expérience de terrain, explore à la fois ce monde relativement clos qu’est la société des socialistes et les représentations de la société que partagent ou véhiculent ses porte-parole.

  21. François, .. mais surtout Lou, Alain,
    Je partage votre constat; pour moi pas de carte à rendre, en fait cette carte je n’ai jamais voulu la prendre.
    Pas convaincu en 2002, franchement déçu en 2005, au bord de la nausée en 2007, j’ai répondu à l’appel de Melenchon en 2008, voulant croire que d’autres solutions existent.
    C’est cet espoir, cette envie d’optimisme qui m’anime encore aujourd’hui.
    Et oui le Front de Gauche n’est réellement pas évident à mettre en place (là aussi les intérêts électoraux pèsent lourd), mais désolé j’ai pas trouvé mieux.
    Alors oui; même si la lueur d’espoir qu’apporte le Front de Gauche est encore faiblarde, je vous invite à y apporter vos lumières, avec ou sans carte!
    Bien à vous.

    1. @POPG
      Pourquoi pas, la critique radicale y est plus vraie qu’ailleurs.
      Mais la vraie vie ne peut ignorer qu’il ne faut pas détester l’argent, juste le remettre à sa place de moyen et non de fin. Impossible pour moi d’adhérer à la thèse d’empêcher les gens de s’enrichir, même si j’accepte que cela doive se faire loyalement et impose des devoirs envers la société qui l’a permis.
      Impossible aussi, pour moi, de confondre l’aide aux démunis et l’assistanat généralisé. Chacun ne se sent bien, et digne, que s’il est à une place utile et non factice. La gauche n’a pas encore intégré cette dimension, profondément humaine pourtant. Les démons du passé ?

      1. La notion d’enrichissement personnel est intéressante à creuser.
        Y a-t-il un enrichissement personnel raisonnable et tolérable, à côté de l’enrichissement sans limite, extravagant, ce que Michéa nomme « une métaphysique de la rapacité » ?
        Le Parti de Gauche propose un rapport entre les salaires extrêmes de 1 à 20. Ça laisse la possibilité d’un enrichissement raisonnable et motivant.

      2. peut-être faudrait-il parler d’un écart de revenu (revenu salarial, revenu actionnarial, revenu ….) ??

        sinon, l’argent a trop d’importance, le politique est dégénéré sous son emprise,… l’investissement des campagnes électorales se rapproche de celui des campagnes de PUB,… le mode pratiqué de l’élection du candidat gagnant à l’arrivée parmi tout un panel de candidats présents au départ semble plus proche d’un tiercé, que d’une volonté représentative, …
        les déductions et exonérations fiscales, -réservées aux imposables du revenu- sur les cotisations, adhésions, dons qui participent du financement de la politique, qui nous ont été enfourguées au motif de la démocratie participative, n’ont pas réalisé autre chose qu’un embourgeoisement de la militance politique, …

        Ne ce pourrait-il pas plutôt penser autrement de la représentation politique ???
        par exemple en s’osant réfléchir d’ une séparation de l’état (intérêt général….) et du marché (les intérêts particuliers …) ???

      3. le PG propose un rapport de 1 à 20 !!!

        parce qu’il n’y aurait que l’argent qui serait le moteur de l’action ?

        version étriqué des gauches incapables de renouveler son discour ( et encore ! car l’émancipation sociale envisagée par les socialistes du XIX ème, c’était bien l’abolition du salariat ! ça avait une autre gueule )

        nous vivons une époque formidable ou plus tu es haut dans la pyramide sociale, plus tu gagnes d’argent, plus tu vis vieux et en bonne santé !!

        à gerber une société où ceux qui en bavent le plus vivront le moins longtemps en bonne santé

        quand je parle de la morgue des élites et de leur vision aristocratique c’est à cela en particulier auquel je pense

        il n’y a rien à sauver, ce monde est pourri, qu’il crève !

      4. Les idéologies qui ont voulu faire table rase et façonner un homme nouveau, ont donné de bien tristes résultats. La nature humaine est imparfaite, et aucun monde ne sera jamais parfait. Je suis personnellement convaincu, en regardant, en écoutant, en lisant, qu’il y a beaucoup plus de gens formidables, d’initiatives magnifiques (Paul en est un bel exemple) que d’escrocs et de gens avides de pouvoir et de richesse. Alors, choisissons les premiers et combattons les seconds. Il suffit peut-être de pas grand-chose…

  22. Un protoplasme informe, le système qui nous gouverne, paradoxalement structuré par une idéologie décentralisée, donc innommable, cette grande soupe originelle, a réussi, dans son périmètre d’existence quasiment universel, à atteindre la fin de l’histoire.
    Le reste, la multitude dialectique, à laquelle nombre d’entre nous appartient, ressent, non qu’elle soit dépositaire d’une quelconque vérité révélée, la nécessité d’une révolte, pour certains, une somme réelle de souffrance pour d’autres.
    Le caractère immanent de ces deux sentiments leur confère une force concrète irrésistible.
    Et alors ?
    Rien. Nous ne pouvons, en continuant d’agir (?) sous l’emprise de nos affects, que laisser faire la force des choses.
    Attendre une destruction créatrice, mais certainement pas celle que Schumpeter théorisait en 1942. Quelle coïncidence !

    1. l’Europe touche aux tabous

      déboisement de la nov-langue neolib. :

      sous-entendu : ces gens là ( ici, les Belges, mais ne souriez pas, votre tour viendra !) ont des tabous !
      re-sous-entendu : ces gens là sont archaiques : ils n’ont pas encore franchi certains tabous
      conclusion : nous allons donc devoirles y aider, à franchir ces fameux tabous ( soupirs de commisération – non, non, j’ai pas dit de la Commission… )
      car nous ne pouvons les laisser archaïser en paix ; nous devons les rendre modernes, ces pôv Belges …Irlandais, Portugais, Grecs, Espagnols, Français – enfin, PIIGSF quoi ! – rayer la mention inutile .
      modernes, Kesaco ?
      modernes selon les trés saintes, et néanmoins succintes tables de la Loi neolib, càd, soumis à la concurrence libre et non faussée de notre sainte doctrine, bénie soit son nom : Tout pour les multinationales, rien pour les gueux ! in secula seculorum ,amen.

      d’ailleurs, « il » – photo intérieure – a déjà l’auréole !

  23. Le Parti socialiste européen, et aussi les PS en France comme en Belgique sont avec, les média, le clergé au service de la nouvelle aristocratie, l’oligarchie financière et industrielle. Ils ne servent qu’à faire accepter le système par le peuple d’en bas, le Tiers Etat d’aujourd’hui.
    Le jour vient où les citoyens en auront assez. Ils se tournent en France vers le Front de Gauche et vers Jean-Luc Melenchon qui appelle à une révolution citoyenne. Les pays arabes montrent le chemin que les Français ont déjà pris par le passé et qu’ils reprendront certainement rapidement.

    1. A en croire les sondages, il est plutôt à craindre que la contestation prenne la forme d’un vote massif pour le front national. Quid du second tour Le Pen /DSK ?

    2. le chemin que les Français ont déjà pris par le passé et qu’ils reprendront certainement rapidement.

      Si l’on croie que les révolutions dépendent en grande partie des rapports démographiques, il nous faudra attendre, en France, la décennie 2020-2030 pour voir de tels événements survenir.
      Rien ne dit, par contre, si cette révolution ira dans le sens où beaucoup ici l’espère, où vers une « révolution nationale ou régionaliste » fascisante.
      Quand on entend aujourd’hui dans des cours d’école primaire les insultes entre élèves, on ne peut qu’être inquiet sur la tournure des événements futurs.

      1. …les insultes entre élèves, on ne peut qu’être inquiet…

        L’exemple d’insulte que j’avais mis entre paranthèses a été tronqué (d’ou la syntaxe bizarre de la phrase).
        Cela est peut-être mieux ainsi. Montrer la violence pour la dénoncer n’est pas forcément le meilleurs des procédés.
        Il n’empêche que l’extrême violence verbale et physique qu’on observe croissante dans les cours d’école sont très inquiétantes pour l’avenir. Entre socialisme et barbarie et il est à craindre que ce soit la deuxième option qui l’emporte.

      2. C’est corrigé. Les snipers du blog auraient immanquablement rebondi sur cette citation entre parenthèse et fait dévier le sujet !

      3. Y’a des Snaï peurs..??? 😉

        Et, dans cette optique, il serait judicieux de s’interroger sur le besoin grandissant tant de vérité que de justice dans l’ensemble de la société…

        Le détournement de valeurs a un contre effet perceptible même ici.
        Je t’avais dit, Julien, que nous nous radicaliserions… Et ce n’est que le début.

      4. La sagesse se montre en exemple, ….
        et bref si la violence induite de la barbarie capitaliste, celle d’une liberté dont la violence n’est plus celle que de la concurrence ….
        alors pourquoi feindre et de ne pas réaliser que par mimétisme, cette violence …

  24. Moi j’en connais un qui a bien fini par le manger son chapô.
    Monsieur M I T E.
    La culture, c’était la salade en accompagnement. Toute une époque.

    Demandez à un môme, pas trop abrutit par la culture de masse. Il pourrait vous dire que le pays c’est un ventre mou remplit de… hum…
    Et vous les voyez faire, ces lutins opportunistes, sauter à pieds joints là-dessus. Pas beau à voir.

    2012 année Brazil ? Un cauchemar dans le cauchemar dans le cauchemar.

    7 milliards de vivants blessés à mort dessus les restes de la mère morte. C’est pas la joie.

    La vérité, le pet du plus grand nombre.
    Schopenhauer à côté de Beckett est un enfant de cœur.

    Je traverse l’obscure forêt des symboles. Tantôt je peux toucher un tronc rugueux, tantôt vient à moi la caresssssse d’un rêve lointain et doux. La pensée une errance entre réel et imaginaire.

    Qu’est-ce que le réel ? Prenez un marteau – voyez l’effet direct.

    Chapeau bas à Monsieur Lisztfr maintenant en haut de l’affiche.

  25. Qui vient de déclarer a Financial Times, à propos du plan proposé par Angela Merkel, « C’est peut-être un programme de crise, mais si c’est le cas, il est adapté à une autre crise que celle que nous connaissons. Pas un seul de ses éléments peut contribuer à mettre fin à la crise européenne, qui n’est pas une crise de sa monnaie, car elle est avant tout causée par l’instabilité économique dans des parties importantes de l’Europe » ?

    C’est l’ancien vice-chancelier et ministre des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, le leader du groupe parlementaire du SPD au Bundestag.

    Non seulement il met ainsi en pièces le cœur de la stratégie gouvernementale allemande, mais il propose aussi de renforcer le fonds de stabilité européen et de prendre de premières dispositions en faveur des euro-obligations.

    Frank-Walter Steinmeier a proposé que soit engagée une restructuration de la dette de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal.

    Les socialistes français sont-ils au courant ?

    1. Les socialistes français sont-ils au courant ?

      Espérons qu’ils en discutent durant leur mini sommet d’Athènes.

      En fait, ce n’est pas à une restructuration de dette de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal qu’il faut procéder mais à une restructuration de l’ensemble des dettes publiques et privées de la zone Euro.

      Le problème étant du à une survalorisation de la plupart des actifs (immobiliers, mobiliers, créances de dettes) par rapport aux revenus du travail, il faut procéder à une dévaluation en interne de tous les actifs (entre 25% et 75% selon les cas) sans toucher aux salaires, ce qui reviendrait à revaloriser les salaires par rapport au capital. Et avant même de procéder à cette dévaluation en interne, il faut bloquer tout mouvement de capital hors de la Zone Euro.
      Steimeier a raison, ce n’est pas une crise monétaire, c’est une crise de survalorisation du capital par rapport au travail. Quand on voit par exemple qu’un logement en France coûte plus de 200 mois de travail en moyenne, alors que la tendance longue, et ce depuis des siècles, et de l’ordre de 120 mensualités.

      Détruire l’Euro et passer à des monnaies nationales ne changerait rien à ce problème de survalorisation du capital par rapport au travail : si on dévaluait le Franc de 30%, on dévaluerait le prix des maisons et des salaires de la même manière, ce qui ne changerait rien a leur ratio. Même chose avec la Peseta ou le Drachme.

      Donc plutôt que d’essayer de freiner la déflation des actifs comme le font actuellement nos gouvernements, il faut au contraire l’accélerer, tout en maintenant les salaires à leurs niveaux actuels et bloquer les flux de capitaux hors d’Europe.

      C’est la seule solution.

    2. Steinmeier est très mal placé pour faire la leçon. Il a largement participé à la mise en oeuvre de la politique libéral de Schröder au SPD, à la tête de la chancellerie fédérale.
      Sa dernière campagne électorale a été un désastre, tant ses propositions étaient molles.
      Ou alors, il vient de recevoir une illumination …

      1. Ou alors, il vient de recevoir une illumination …

        Ca peut arriver.
        Si des dirigeants importants des partis socialistes Européens commencent à parler de choses concrètes qui vont dans le bon sens (ici, restructuration des dettes), ne vaudrait il pas mieux les encourager?

    3. Si les socialistes sont au courant …. Nous au est au gaz qui va augmenter de 5% le 1er Avril !!

      1. normal, les profits de gdf/suez sont supérieurs à 4 milliards en hausse de plus de 3%

        ……………… pauvres actionnaires seulement une hausse de 3 %

    4. « Les socialistes français sont-ils au courant ? »

      Ce n’est pas vraiment leur problème,
      il suffit que les socialistes Allemands leur envoient un petit topo sur ce qu’ils ont à dire, et ils l’apprennent par coeur.

      Par exemple, lorsque Georges Papandréou a accepté les conditions du FMI, Martine Aubry a seulement déclaré (de mémoire) que le premier ministre Grec était « très courageux » …
      …. C’est facile d’être courageux quand ce sont les autres qui subissent les conséquences de ses propres décisions.

  26. D’accord et pas d’accord !

    D’accord François Leclerc avec votre analyse.
    Pas d’accord avec tous ceux qui par leurs réactions aboutissent à une équation simple : « Tous pareils personne ne mérite notre confiance ».
    En poussant le raisonnement un peu plus loin pourquoi pas la fille à son père ? Retour à l’entre-deux guerres, en route vers la der des der ?
    Foin de l’idéalisme intégral il est des moments où il faut savoir choisir entre deux maux, dans ce cas le moindre me semble préférable. Il en est des graves, d’autres qui tuent !
    L’agression à main armée en cours contre le système éducatif de mon pays, justifie à lui seul qu’on fasse tout pour se débarrasser des gangsters qui tiennent les leviers du pouvoir.
    Si, par chance, les socialistes (et leurs alliés) reviennent il faudrait : » élire les meilleurs d’entre nous, mais ensuite les surveiller comme s’ils étaient les pires ! »
    Bonne journée à tous

    1. @Gibus,

      D’accord avec vous. Vous me faites gagner du temps en l’écrivant vous-même.

      Il y a quand même quelques combats qui valent la peine, et que vous mentionnez.

      Un autre est en cours, sur un sujet qui devient très nauséabond.La dernière phrase est à méditer :
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/03/02/eric-zemmour-ovationne-par-des-elus-ump_1487546_823448.html
      En bref, cela revient à la suppression des associations anti-racistes…

      On peut sans doute faire des livres sur « le PS vu de l’intérieur ». Ne pas oublier cependant de le comparer à un autre à écrire sur « l’UMP vu de l’intérieur »….

    2. Mais si les socialistes de gouvernement reviennent, ils feront la même chose que les autres…

      Que font les socialistes grecs ? Que font les socialistes espagnols ? Que font les socialistes belges ?

      Quant à la fifille à son papa, c’est un jeu dangereux : ses positions souverainistes pourraient lui assurer la sympathie d’une partie de l’électorat de gauche, tandis qu’une autre partie pourrait s’abstenir de voter pour DSK et renforcer par-là le vote Le Pen…

      1. Ne pas voter pour DSK, c’est renforcer Le Pen… Arrêtez, vous allez me faire déprimer…

      2. Que font les socialistes belges ?

        Ben … Rien … C’est ce qui fait la gloire de notre plat pays 😉

      3. Pour ce qui a trait au parti socialiste belge, je n’ai aucune illusion : tous les militants que j’ai rencontrés étaient de purs apparatchiks, des produits du clientélisme, dont la vision de la politique se limite aux petits avantages qu’ils retirent de leur affiliation. Quant à la tête du parti, elle se préoccupe surtout de ses tactiques d’occupation du pouvoir. Et quand, forcée et contrainte, elle en vient à s’interroger sur la doctrine du parti, c’est pour se couler dans le consensus mou.

      4. Que font les socialistes belges ?
        Ben … Rien … C’est ce qui fait la gloire de notre plat pays

        bon, tant qu’il y a l’humour, ce n’est pas rien !

    3. gibus, vous ne semblez pas encore avoir compris: Un retour du P.S. (puisque c’est de lui qu’il s’agit) aux commandes ne signifierait pas le moindre des deux maux mais seulement son illusion.

      Dans la pratique, le P.S. a déjà démontré par le passé son adhésion pleine et entière aux thèses qui conduisent à la situation actuelle, et n’a par ailleurs montré aucun signe depuis lors d’un quelconque amendement idéologique.

      Au mieux, le P.S. se soucie d’avantage d’ajouter de la vaseline sociale dans ses choix pour que ceux-ci soient mieux acceptés par les citoyens, mais ne vous y trompez pas, c’est pour servir des objectifs identiques à ceux de leurs prétendus adversaires.

      Cela fait déjà plus de 30 ans que les citoyens en sont réduits à choisir « le moindre des deux maux », ce qui au final ne les a conduit qu’au nivellement par le bas de leur condition. Ça suffit.

      1. Dans la pratique, le P.S. a déjà démontré par le passé son adhésion pleine et entière aux thèses qui conduisent à la situation actuelle, et n’a par ailleurs montré aucun signe depuis lors d’un quelconque amendement idéologique.

        Pas tout à fait exact; le premier gouvernement (Mauroy) avait montré un changement de route radical. Mais cela n’a pas tenu bien longtemps. Vous rappelez vous pourquoi?

      2. @chris06

        Vous rappelez vous pourquoi?

        J’avais 1 an en 1981, si bien que j’aurai donc bien du mal à me souvenir de quoi que ce soit. Quoi qu’il en soit, dans la mesure ou je ne précise pas la période à laquelle je fais référence, le passage que vous contestez ne peut être inexact dans les termes que vous choisissez:

        En l’occurrence je fais référence à rien moins que l’ensemble des évènements qui ont suivi celui que vous évoquez. Non pas les 2 premières années mais les 12 d’après, excusez du peu. Et encore, il n’est même pas besoin de faire le détail de la période Jospin, caricaturale sur ce sujet.

        Ceci étant dit, je lis dans wikipédia, à la page tournant de la rigueur: « Le « tournant de la rigueur » désigne le changement radical de politique économique, décidé en mars 1983 par François Mitterrand après l’échec du Programme commun et dans le contexte d’attaques contre le franc. »

        Bizarrement ce passage en gras attire l’œil. Manipulation monétaire destinée à mettre en échec le programme commun peut-être?

        Un peu plus loin, dans le détail, je lis ceci: « Il est impossible d’envisager la poursuite d’une telle politique sans sortir le franc français du système monétaire européen. Mais, avec le soutien de Jacques Delors, ministre de l’économie, le Président Mitterrand décide au contraire le maintien dans les mécanismes de solidarité communautaire. »

        Là, il est question d’un choix fait en conscience et non pas d’une mécanique sans alternative. Le changement de route radical n’a pas tenu bien longtemps parce qu’en l’occurrence, ses auteurs n’ont pas souhaité s’y tenir, et non pas parce que celui-ci était voué à l’échec. En relation peut-être avec le premier élément que j’ai évoqué plus haut, allez savoir…

      3. Manipulation monétaire destinée à mettre en échec le programme commun peut-être?

        Non, déficits publics trop importants, perte de confiance dans le Franc, fuite des capitaux.
        Plus perte de pouvoir d’achat pour les ménages de plus de 3% en 1982.

        A cela s’ajoute la défaite cuisante des municipales de Mars 83 et une côte de popularité pour Miterrand et Mauroy à moins de 30% d’opinions favorables.

        Kohl et Thatcher font pression sur Miterrand pour que la France reste dans l’Europe et abandonne sa politique de relance par la consommation. Tous les conseillers économiques de l’époque finissent par convaincre Miterrand que si la France abandonne l’Europe elle devra faire preuve d’une plus grande rigueur et connaîtra des difficultés plus graves encore.

        C’est dans ce contexte que Miterrand fait le choix de changer de cap et s’ouvre alors la « parenthèse libérale » (qui comme on le sait maintenant ne fut pas qu’une parenthèse).

        Le changement de route radical n’a pas tenu bien longtemps parce qu’en l’occurrence, ses auteurs n’ont pas souhaité s’y tenir, et non pas parce que celui-ci était voué à l’échec

        C’est toujours un choix. Mais franchement, c’est difficile de dire ce qui serait arrivé si un autre choix avait été pris. On ne le saura jamais.
        Vu le contexte de l’époque, il y avait il vraiment d’autres alternatives? Aujourd’hui, avec le recul de l’histoire, il est toujours plus facile d’analyser les choses…

      4. @chris06

        Non, déficits publics trop importants, perte de confiance dans le Franc, fuite des capitaux.

        Ah oui! La fuite des capitaux… Un drame… Mais seulement pour qui veut d’une économie capitaliste. Pour les autres, ce serait plutôt une bonne nouvelle (*). Quant aux déficits publics trop importants, à quel niveau par rapport à maintenant?

        (*) Sur ce point je vous le concède, il s’agit d’un mode de réflexion assez nouveau issu notamment de la faconde Lordonienne à la lumière des évènements depuis 2007, qui n’aurait sans doute pas pu être audible à l’époque.

        C’est toujours un choix. Mais franchement, c’est difficile de dire ce qui serait arrivé si un autre choix avait été pris. On ne le saura jamais.
        Vu le contexte de l’époque, il y avait il vraiment d’autres alternatives? Aujourd’hui, avec le recul de l’histoire, il est toujours plus facile d’analyser les choses…

        Non pas toujours, justement. Dans les faits que j’énonce dans le post précédent, l’attaque contre le franc n’est clairement pas un évènement choisi mais subi. De même que le contre-coup des chocs pétroliers de 73 puis 79. Mais à l’inverse, on ne peut pas non plus prétendre que le déroulement de ces évènements fut entièrement subi. Grosso modo, le reproche qui peut être fait aux socialistes depuis 1983 est de s’être laissés emporter par le courant et de n’avoir pas fait grand chose pour regagner les berges.

        En matière d’alternatives, il y a au moins celle que vous citez dont les principaux partis ne veulent pas entendre parler, en opposition frontale avec leurs concitoyens, à savoir une remise en cause profonde de la question européenne. Or sur ce question, l’histoire est effectivement un recours précieux dont il ne faut pas se priver au seul motif que « ce serait trop facile ». Et d’ailleurs, ça ne doit pas être si facile que ça puisqu’encore 30 ans après, les socialistes n’ont toujours pas tiré ces leçons là non plus et persistent à se complaire dans la mythologie mitterandienne.

      5. Grosso modo, le reproche qui peut être fait aux socialistes depuis 1983 est de s’être laissés emporter par le courant et de n’avoir pas fait grand chose pour regagner les berges.

        Le seul reproche qu’on puisse faire aux socialistes c’est d’avoir voulu être un parti de gouvernement, c’est à dire bouger avec les résultats électoraux et les sondages d’opinions.

        La fuite des capitaux… Un drame… Mais seulement pour qui veut d’une économie capitaliste.

        une remise en cause profonde de la question européenne

        Donc ce que vous préconnisez aujourd’hui (et auriez préconnisé à Miterrand en 1983), c’est laisser fuire les capitaux, abandonner le capitalisme pour le collectivisme, quitter l’Europe et l’Euro et vivre en autarcie.
        Et tout cela avec l’assentiment de l’opinion publique Française sous prétexte que la faconde Lordonienne est maintenant, soi disant, audible.

        Je ne partage pas cette opinion. Mais alors, pas du tout.

      6. Concernant votre lien et la position qu’il défend vis-à-vis de l’Europe, en la réduisant ainsi à la question de sa monnaie, vous évacuez grosso modo toute la partie immergée de l’iceberg, celle qui pose vraiment soucis: Le mode d’administration européen couplé à la liste des nations qui la composent, sont à mon sens l’un des problèmes fondamentaux, loin au delà des questions monétaires tout à fait superficielles.

        Le fait est que Parlement, Conseil et par conséquent Commission sont dans une écrasante majorité d’inspiration néo-lib. Entre les pays de l’Est échaudés par leur aventure soviétique – ce qui peut tout à fait se comprendre – et le cas britannique qui s’offre le luxe d’une Europe à la carte en acceptant d’assumer sa part de pouvoir parlementaire mais sans se soumettre à la contrainte monétaire, et ce avec la complaisance acquises des autres membres, l’Europe est vouée à être une machine de destruction sociale de masse et il n’y a pas lieu de s’en étonner. En attendant que ceux là évacuent la chimère de l’American Dream en tout cas, pas d’Europe viable en perspective à mon sens.

        Sur la question du capitalisme, au risque de vous choquer puisque vous ne semblez pas encore en avoir pris conscience: Il est mort, il va falloir vous y faire.

        Quant au raccourci que vous faites entre sortie de l’Europe et vie en autarcie, là encore il ne s’agit que d’un point de vue et non d’une mécanique immuable. Cependant il est nécessaire de prendre en compte les spécificités de la région, son histoire notamment: Nous sommes et demeureront pour longtemps encore incapables de constituer des États-Unis d’Europe, tout simplement parce qu’il n’y a en réalité pas de vision commune de l’avenir qui parcourt les peuples européens, pas plus que leurs dirigeants. Chacun tente au contraire de tirer la couverture à soi dans un ballet assez sordide.

      7. Le mode d’administration européen couplé à la liste des nations qui la composent, sont à mon sens l’un des problèmes fondamentaux, loin au delà des questions monétaires tout à fait superficielles.

        Je vous l’accorde, le mode d’administration Européen est aussi un problème fondamental, mais sa réforme ne pourra pas être envisagée tant que l’on ne restructure pas les dettes et revalorise les salaires par rapport aux actifs (qui n’est ni un problème monétaire, ni « tout à fait superficiel »).

        Le fait est que Parlement, Conseil et par conséquent Commission sont dans une écrasante majorité d’inspiration néo-lib.

        Connaissez vous un parlement ou gouvernement national en Europe qui ne soit pas à majorité d’inspiration néo-lib? Les institutions Européennes ne sont qu’un reflet de cet état de fait. Tant que cette situation perdure, vous avez raison de dire que l’Europe continuera à être une machine de destruction sociale de masse.

        Sur la question du capitalisme, au risque de vous choquer puisque vous ne semblez pas encore en avoir pris conscience: Il est mort, il va falloir vous y faire.

        Vous ne me choquez pas, puisque le capitalisme ne tant que « système » politique, économique et social est mort depuis plus d’un siècle. Le système actuel, le capitalisme financier, est en train de mourir mais je ne vois aucune raison de prédire, comme le fait Mr Jorion, qu’il sera remplacé par quelque chose d’entièrement neuf. C’est là un parti pris qui ne vaut pas plus que celui qui prédit que le système qui remplacera le capitalisme financier continuera à utiliser des éléments du capitalisme et de l’économie de marché et conserver la propriété privée d’une partie des actif et des moyens de production. De plus il n’existe pas, aujourd’hui, de système entièrement nouveau comme l’avait pût être le communisme à la fin du XIXeme siècle.
        A mon avis, la posture C au sens de Granier est non seulement la plus probable, mais aussi la plus souhaitable. Le fait que les gouvernements nationaux et Européens s’obstinent à vouloir l’éviter en essayant de prolonger l’illusion que la posture B est la seule envisageable ne résistera pas bien longtemps car ils n’auront pas la possibilité de sauver une nouvelle fois le capitalisme financier comme il l’ont fait en 2008.
        Le néo-libéralisme qui sévit encore au sein des parlements nationaux et Européens ne résistera pas à un nouveau crash financier. Vous verrez bien qu’à ce moment là, l’apparente désunion des peuples Européens et leur manque de solidarité qui existe actuellement changera radicalement de voie et partout en Europe, y compris au Royaume Uni, en Allemagne et dans les pays de l’Est, la « parenthèse libérale » se fermera définitivement, propulsant l’Europe toute entière vers une posture C.
        La posture C c’est celle qui confèrera une beaucoup plus grande autonomie aux grandes régions du monde (Europe, Chine, Inde, Amérique du Nord, Amérique Latine,…) limitant les échanges aux seuls biens qu’elles ne peuvent pas produire elles mêmes et prohibant les mouvements de capitaux entre régions. Elle nécessitera aussi un renforcement du rôle du politique, de la solidarité et de la coopération au sein des régions et un fonctionnement plus démocratique des instituions. Elle forcera l’asservissement de la Finance à l’Economie (et non le contraire comme actuellement) et une répartition des richesses anti-concentrationnaire (et non le contraire comme actuellement). Je ne vois aucune raison de croire que cette posture C est incompatible avec certains des éléments du capitalisme et de l’économie de marché. Je pense que le plus grand danger pour l’Europe, c’est que des mouvements nationalistes la détourne de cette posture C, dans une direction qui n’amènera que le chaos et la barbarie.

      8. @ Chris06,

        La posture C c’est celle qui confèrera une beaucoup plus grande autonomie aux grandes régions du monde (Europe, Chine, Inde, Amérique du Nord, Amérique Latine,…) limitant les échanges aux seuls biens qu’elles ne peuvent pas produire elles mêmes et prohibant les mouvements de capitaux entre régions. Elle nécessitera aussi un renforcement du rôle du politique, de la solidarité et de la coopération au sein des régions et un fonctionnement plus démocratique des instituions. Elle forcera l’asservissement de la Finance à l’Economie (et non le contraire comme actuellement) et une répartition des richesses anti-concentrationnaire (et non le contraire comme actuellement).

        =>
        Le plus tôt on aboutira à cet idéal, le mieux cela sera pour tout le monde ; on en est encore très très loin et le chemin semble long pour y arriver.

        Cdt.,

      9. @chris06

        Pour résumer votre scénario C : en guise d’horizon radieux nous aurions donc en lieu et place d’un capitalisme financier mondialisé en voie de multilatéralisation avec forte domination US, un capitalisme « oldy but goldy », définanciarisé, démondialisé, dédiabolisé, continentalisé, contenu, protectionniste et protecteur, solidaire et coopératif en prime !
        Je connaissais les utopies exaltantes, les délirantes, les sottes et grenues, les glaçantes, les réchauffantes, les douillettes, les scélérates… je découvre grâce à vous les tristes et les nostal-gisantes ! Vous m’en voyez ravi. Si si vraiment.
        La meilleure preuve de ce que j’avance ? VB se pâme et frétille presque.
        Si c’est là le fait de votre galanterie – même un peu contrite, alors Bravo Chris ! Vous réchauffez le cœur des soutiens avoués et militantes constantes tout à la fois de ces grands victimes de l’exclusion que sont nos saints petits patrons CGPME et. compagnes de route inavouées cette fois, de l’archange ultra-néo-gaulliste, du petit vengeur masqué so franchouillard & so BPDF (bon père de famille mais labellisé quand meme par la french-american foundation, n’exagérons rien), j’ai nommé : Saint Nicolas ! (Dupont-Gnangnan œuf corse…) Et sinon ?… ben sinon je m’interloque…
        À part ça, plus je lis Jorion, plus j’ai envie de ne pas voter ou de voter Popaul, et plus je lis certains posts, plus me vient l’envie irrépressible de voter DSK… C’est grave docteur ? 🙂

      10. oui pour les tenants du C …
        sinon ce sera, un jour ou l’autre D.

        pas de « conseillers » B faisant des allers et retours, sans gêne aucune, entre A et B, B et A. Il est temps qu’ils prennent des vacances.

      11. @vigneron,

        une utopie triste? c’est un oxymore:

        c’est quoi « nostal-gisante »
        Quand a Dupont-Aignan, qu veut sortir la France de l’Euro, c’est un abrutii.

    4. Gibus, un p’tit tour sur le site du parti de la fille à son père est très instructif, leur « programme » pour 2007 (si il est tjrs en ligne) est un ramassis d’inepties (de plus libérales).
      Certes eux aussi dénoncent les banksters, mais attention ne nous trompons de camp.
      Collabo ou résistant : il faut choisir.

      J’arrête là ma leçon de morale… et contribue dans ton sens:

      La fille à son père… comme catalyseur d’une contre révolution citoyenne: pour sûr, ca c’est du choc.

      Mais attention on peut aussi avoir a choisir entre la peste & le choléra…2002 like!
      Quoique là aussi ne pas jouer Sarko, nous assure le choc attendu…

      Me tarde les législatives!

      Bien à toi

  27. A propos du Portugal :

    – Emprunt à 6 mois :

    Le 2 février 2011, le Portugal avait lancé un emprunt à 6 mois : il avait dû payer un taux d’intérêt de 2,984 %.
    Le 2 mars 2011, il a dû payer un taux d’intérêt de 2,984 %.

    – Emprunt à 12 mois :

    Le 2 février 2011, le Portugal avait lancé un emprunt à 12 mois : il avait dû payer un taux d’intérêt de 3,710 %.
    Le 16 février 2011, il avait dû payer un taux d’intérêt de 3,987 %.
    Le 2 mars 2011, il a dû payer un taux d’intérêt de 4,057 %.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE72113X20110302

    Standard & Poor’s prête à sévir sur la Grèce et le Portugal.

    L’agence de notation Standard & Poor’s annonce qu’elle pourrait abaisser les notes de la Grèce et du Portugal si le Conseil européen du 24-25 mars confirme ses hypothèses : au vu des discussions actuelles, S&P pense que le futur mécanisme européen, qui remplacera le Fonds de stabilité à partir de 2013, exigera, pour octroyer un prêt à un Etat de la zone euro, qu’il restructure sa dette afin de la rendre plus « soutenable ».

    Une restructuration affecterait les détenteurs d’obligations, qui risquent d’être considérés en outre comme des créanciers de second rang par rapport à la structure que représente le Mécanisme.

    Les porteurs de titres grecs seraient en première ligne. Ceux du Portugal ont aussi des chances d’être concernés, car, selon S&P, Lisbonne risque d’être obligé de faire appel à l’aide de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI).

    En attendant les décisions des dirigeants européens fin mars, l’agence de notation maintient la Grèce en catégorie « spéculative » (note « BB+ »). Elle pourrait abaisser cette note de probablement deux crans maximum.

    Actuellement, elle évalue le taux de recouvrement des détenteurs d’obligations helléniques à 30-50 %. Cela veut dire qu’en cas de restructuration ou de défaut, un investisseur ne touchera pas plus de la moitié de la valeur nominale du titre.

    Les Echos

  28. Le vote dans nos démocraties s’opère depuis des années « contre », alors que seul un vote « pour » est sain.
    Les défis de notre dépendance énergétique, pour nous, Européens, doivent être la colonne vertébrale de tout nouveau projet crédible.

    Décolonisons notre imaginaire au profit d’une créativité politique face à un système périmé, à l’agonie dont les « ordures » nous submergent.

    Le traité Berlin-Paris doit remplacer le traité de Lisbonne.

    1. Avons nous vraiment le choix ? Avec les partis présents actuellement on serait bien sûr de voter contre tout et tous …

      1. Et si on arrêtait de voter au niveau national et qu’on votait seulement aux niveaux local et européen ? Après tout on se plaint dans tous les pays d’avoir une gauche trop au centre, une droite trop avide, et des extrêmes trop démagos.

      2. Jeanne,
        non…surtout pas avec une UE si peu démocratique …ou alors, pas la peine d’encourager les mouvements de libération de par le vaste monde…pas cohérent .

      3. Certes, elle est pas démocratique et part dans des directions qui ne me conviennent pas. Mais justement, si elle était plus participative, on pourrait essayer de la rendre démocratique ? C’est pas Tony Negri qui disait que l’état-nation était dépassé ? Ca fait beaucoup d’élections pour aucun résultat, et les gens se plaignent strictement des mêmes choses d’un bout à l’autre de l’Europe. Je sais bien qu’il y en a encore qui veulent revenir aux états souverains et à pas d’Europe, mais ils me font penser à Don Quichotte.

      4. Jeanne,
        L’UE ne peut être plus démocratique que par une réforme radicale de ses institutions pour qu’elle soit plus participative …Je pense qu’il faut commencer par rendre plus participatives les constitutions de chaque Pays, refaire de la citoyenneté, et faire des jonctions entre les citoyens « participateurs », jonctions transversales, et solide contre pouvoir des Peuples. Il s’agit de bâtir ce qui ne l’a jamais été. Les oligarques ne bougeront pas de leur posture Louis XIV°, s’ils ne sentent pas une forte poussée contraire …Bref, il faut refaire du Tiers Etat structuré contre le mur de l’argent …les idées passeront les frontières, et les forces se potentialiseront …
        Regardez les Pays plus « participatifs », a priori : c’est bidon : l’échec est total …ce n’est pas mieux qu’ici.
        Il ne s’agit pas de décrêter une union à partir d’un sommet déconnecté du réel . C’est bien cette fausse construction qui risque d’entrainer le pire : repliement sur soi, rejet de l’autre …De plus en plus de personnes ne le supportent plus. Grand risque d’extrême-droite, partout en Europe.
        Il s’agit de la faire à partir de la base. Il faut une certaine durée.
        De plus, nous avons partout la preuve que le gigantisme est toujours totalitaire.
        Il faudra donc des bases arrières solides, et des jonctions souples.
        Or, à ce jour, tout est détruit.

      5. Oui mais pour commencer de la base, il faut des partis transnationaux… Les verts allaient dans ce sens il y a quelques années, non ?

    2. Le traité Berlin-Paris inclut l’abandon des représentations nationales au profit d’une Europe Fédérale – Pouvoir régional et fédéral –

  29. Conseil, lire:
    Rémi Lefebvre – Frédéric Sawicki
    La Société des socialistes
    Le PS aujourd’hui

    Avec l’effondrement du PCF, le PS est devenu, à partir des années 1980, le parti pivot de la gauche française. Il peine pourtant à se hisser au rang des principaux partis sociaux-démocrates européens, tant en nombre d’électeurs que de militants. Son image publique est plutôt négative chez les journalistes politiques comme chez les militants de gauche et bon nombre d’intellectuels. Ces représentations sont partagées par de nombreux militants dont la loyauté à l’institution socialiste s’affaiblit. La persistance d’une culture communiste et contestataire, la transformation du PS en parti de gouvernement, n’expliquent pas à elles seules le faible attachement que suscite ce parti. Fortement professionnalisé à la base comme au sommet, entièrement organisé autour de la préparation des échéances électorales, le parti socialiste connaît une rétraction de ses réseaux d’influence et semble incapable de renouveler ses cadres et ses orientations politiques. La société des socialistes apparaît ainsi comme une société de plus en plus fermée sur elle-même, où les enjeux liés à la préservation des positions de pouvoir apparaissent déterminants. Un certain cynisme y est de mise. Ses membres se rassurent en se représentant la société française non plus comme une société de classes, mais d’individus ou, à tout le moins, comme une somme d’intérêts catégoriels auxquels il s’agit de répondre au coup par coup. Le programme a remplacé le projet, tant au niveau local que national. L’engouement en faveur de Ségolène Royal lors des dernières présidentielles, est, dans ces conditions, à la fois un révélateur de la perte de confiance dans les dirigeants de ce parti et le symptôme de la faible prégnance des clivages idéologiques en son sein. Ce livre, fondé sur une importante expérience de terrain, explore à la fois ce monde relativement clos qu’est la société des socialistes et les représentations de la société que partagent ou véhiculent ses porte-parole.

  30. @François Leclerc

    Cette éventualité renvoie toujours à la même interrogation : le pouvoir, oui, mais pour quoi faire ?

    Ah lapsus ! 😉

  31. C’est hallucinant …
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/03/03/le-ps-critique-le-rapport-de-montebourg-sur-guerini-qui-porte-plainte_1487669_823448.html#ens_id=1487672&xtor=RSS-3208

    Et ils ne se rendent même pas compte combien ils se tirent une balle dans la tête (même pas dans le pied) en adoptant ce genre de posture, ‘légaliste’ et juridique …
    Mais bordel, l’analyse POLITIQUE, pour un parti politique, ça existe ou quoi ?!!

    Le PS.
    Le Parti des Spécialistes … du droit.
    Mais pas de la droiture.

      1. Pas de soucis Yvan.
        Je ne suis pas de droite (enfin, j’espère, parce qu’avec l’âge, je de viens de plus en plus gros …).
        🙂

    1. Après l’économie a-morale, ils sont en train de nous pondre la politique a-morale, conduite uniquement à coups de chiffres statistiques. La démonstration du pire de ce que peuvent produire des méthodes décisionnelles employées à mauvais escient.

      Je réitère ici un commentaire que j’ai fait chez le Yéti: L’attitude des dirigeants du P.S. démontre qu’ils n’ont strictement rien appris de leur échec de 2002. La simple évocation d’une candidature de DSK en est le témoin.

      Une seule gifle ne leur aura pas suffit. Ils auront donc probablement droit à un allez-retour comme disait ma grand-mère, ce qui, comble, ne sera sans doute bénéfique pour personne, surtout pas pour les citoyens.

      1. ‘droit à un aller-retour’ …
        excellent !

        Ceci dit, l’AR ressemblera plutôt à un coup de front.

      2. @zébu

        Ceci dit, l’AR ressemblera plutôt à un coup de front.

        Malheureusement oui. Et ça ne résoudra rien, bien au contraire.

    2. Montebourg a trouvé sur cette question de morale politique un bon levier pour déstabiliser le PS sans recourir dans un premier temps à des arguments idéologiques qui font peser le soupçon de la division, le débat d’idées au PS y étant devenu la cinquième roue du carrosse électoral. Et comme il a déjà été dit il est bien placé pour le faire étant donnés ses prises de position et son travail parlementaire en ce sens.
      S’il se montre persévérant, pugnace, il pourrait être l’outsider des primaires du parti socialiste. Il pourra alors enfoncer le clou, en proposant un programme qui se démarque nettement de celui de ses concurrents, les DSK, Aubry, Hollande et Valls. (je mets Royal en dehors du coup, elle a passé son tour.) En attendant, le débat audible ne peut avoir lieu qu’en dehors du PS. Aussi nous invitons Montebourg à venir dialoguer sur le blog ! IL aura une bonne occasion d’affuter ses arguments.

      1. Que de calculs ! Vous faites de la politique alors même que vous évoquez un tabou, celui vers lequel j’ai envoyé le lien de mon message précédent. Dommage…, enfin, vous êtes libres, comme on dit.

    3. Bonne idée Pierre-Yves ! Il y a une personne active sur le blog qui pourra faire passer directement le message à Montebourg. Je ne la nomme pas mais elle se reconnaitra 😉

  32. Mauvaise nouvelle. Et bonne dans le sens où François Leclerc a raison…
    Monsieur Jorion, je ne sais comment vous annoncer cela, mais nous avons de la concurrence.
    Et, en plus, des Bretonnes…
    Vous devez peut-être être contagieux malgré le fait que je n’en ai pas ressenti d’effets secondaires en vous approchant. Tant de visu que de touchu.

    Monsieur Leclerc, vous avez raison dans le sens où une création de mouvement qui ne se reconnait pas dans les courants politiques actuels va dans le sens de votre article.

    Par contre, vous me connaissez déjà un peu en tant que Breton, mais une Bretonne, là, c’est pire que d’affronter une tempête en Mer d’Iroise.
    Il est impossible de la regarder en face sans avoir la chair de poule.

    Elles arrivent le 8 mars…
    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-a-Guipavas-des-femmes-de-gauche-creent-leur-blog_40771-1713628-pere-bre_filDMA.Htm

    Bon, d’accord, j’exagère un peu. Mais pas beaucoup 😉

  33. @Peak Oil

    la particratie est un déni de démocratie.

    C’est ce que je dis depuis des années, surtout que les personnes à la tête des partis de la gauche, même extrême, sont issues de la bourgeoisie et leur éducation ne les laissera jamais agir contre les intérêts de leurs proches et de la classe dont ils sont issus .

    Comment voter pour des personnes qui ne soient pas présentées par des partis ?

    Est-il possible d’éliminer de notre choix les personnes dont les médias nous matraquent le nom à longueur de temps et dont la campagne électorale est manifestement financée par les multinationales ? Je pense en particulier aux résultats du premierv tour 2007 , bonnet blanc contre blanc bonnet , avec tous les électeurs piégés .

    Je lis attentivement les programmes qui sont déposés dans ma boîte aux lettres, principalement ceux qui exposent clairement, en simple noir et blanc, des mesures de justice sociale et cela seul détermine mon choix . Malheureusement, tant que l’on permettra que de coûteuses affiches en couleur de candidats soutenus par l’oligarchie soient placées aux meilleurs emplacements un peu partout pour fasciner les foules et fausser leur choix, manoeuvre totalement antidémocratique, il est difficile de lutter. Il faudrait faire interdire ce genre de méthodes .

    Le point le plus inquiétant c’est qu’en votant pour un certain programme de justice sociale, on ne soit pas assuré que le candidat le respecte, une fois arrivé au pouvoir, car tout est mis en place pour qu’il puisse ne pas le respecter et faire tout autre chose .Pour rectifier le tir, il faut que ce candidat ou cette candidate inscrive à son programme :

    1- la suppression de l’immunité présidentielle à compter du jour de son élection .

    2- L’interdiction du cumul des mandats pour tous les élus .

    2- Que le crime de forfaiture soit rétabli et puni de prison ferme, pour tout président ou présidente , ministre , haut fonctionnaire, ou élu qui prendrait des décisions favorisant une minorité de privilégiés au détriment de la majorité de ses concitoyens .Que ce crime de forfaiture, ainsi que toute corruption prouvée entraîne ,en plus d’une peine de prison ferme, la suppression immédiate des indemnités de cette personne, de ses droits à la pension de retraite de sa fonction ainsi que de la fonction publique et son droit au retour à la vie politique ou à la fonction publique à quelque niveau que ce soit.
    (Il est impensable qu’un ministre viré après six mois d’exercice, et surtout pour faute, soit rémunéré comme tel jusqu’à la fin de ses jours )

    3- L’évaluation comptable de sa fortune et de son patrimoine, ainsi que celle de ses proches, y compris dans les paradis fiscaux ( pas seulement le Luxembourg et le Liechtenstein) à son arrivée au pouvoir et à son départ. . Tout enrichissement suspect sera assimilé au crime de corruption

    4- Le rétablissement des indemnités présidentielle, sénatoriale, ministérielle .d’avant l’arrivée au pouvoir de Mr Sarkozy..

    5- Le président ou la présidente de la République doit rendre compte publiquement aux Français de sa politique tous les deux mois sans mensonge ni omission ( pas seulement quelques discours fumeux à des moments choisis par lui seul).
    Il/elle doit se rappeler sans cesse qu’ en république, il/elle est au service du peuple et non l’inverse ..

    6- Le président ou la présidente doit être un exemple de haute valeur morale et de dignité pour les jeunes de son pays. ( en évitant par exemple de mener un train de vie luxueux, dispendieux et ostentatoire avec leurs courtisans et courtisanes, pendant que de plus en plus de familles sombrent dans le surendettement rien que pour se nourrir et se loger).

    Je voudrais que l’on ait enfin au pouvoir quelqu’un d’honnête et de désintéressé, mené par le désir de rendre heureux la majorité de ses compatriotes, au lieu de personnages cupides et vains uniquement intéressés par le maximum de profit financier et de vie luxueuse, avec jet privé, qu’ils retireront eux et leur clan, de cinq années de pouvoir .

    Tant que je ne verrai pas cela sur un programme électoral présidentiel, je ne me déplacerai pas pour voter .et … J’ai bien peur de ne plus jamais aller voter !

    1. Mianne. Entre nous. Ca sortira pas du blog.

      Cela renforce l’idée qu’actuellement, les politiques et dirigeants de la planète nous la jouent : « après moi, le déluge »…

      A moins que ce mouvement, cette tendance, soit purement française ou amplifiée par Notre Président Adoré (NPA) 😉

      Non..??

      1. C’est pourquoi il faut stopper immédiatement cette tendance par des mesures radicales et dissuasives !

    2. Bien que profondément démocrate j’ai aussi peur de ne plus jamais aller voter. Sinon je vote pour toutes vos propositions bien concrètes afin de mettre un peu de démocratie dans notre démocrator.

      Cela fait bien longtemps que je me dis que les ministres devraient toucher le minimex (salaire minimum en Belgique), ils seraient nombreux, un peu comme des moines, l’austérité matérielle, la rencontre avec leurs contemporains, et le foisonnement intellectuel.

      En outre je ne peux pas accepter l’idée selon laquelle il y ait des carrières en politiques. Après X années à n’importe quel poste, tout travail rémunéré lié à la politique devrait être proscrit. Qu’ils travaillent bénévolement en politique, qu’ils aillent présenter leurs arguments et démonter ceux des autres dans l’agora par dévouement démocratique, mais c’est tout. Et s’ils veulent nourrir le débat tout en gagnant de l’argent, qu’ils écrivent des livres.

      Il faut que cela tourne, des nouvelles têtes tout le temps (attention je ne suis pas révolutionnaire). Il y aurait bien sûr des idées socles et on donnerait la chance aux nouvelles idées d’être mises à l’épreuve. La dialectique mettrait un terme à la langue de bois. Les bavardages et les sophismes seraient soigneusement réduits à ce qu’ils doivent être. Une vraie dialectique, signe d’intelligence, verrait le jour. On mettrait fin aux différents dogmes et attaquerait les dogmes toujours si prompts à revenir dans n’importe quel contexte. De la raison avec raison … Waow, je dois rêver, c’est sûr. Ce que je dis là est un peu simpliste et idéaliste mais l’idée est d’impliquer tout le monde pour une vraie démocratie.

      Il faut déposséder les politiques de la politique pour se la réapproprier. Mais comment ?

      1. @Peak oil

        Cela fait bien longtemps que je me dis que les ministres devraient toucher le minimex (salaire minimum en Belgique), ils seraient nombreux, un peu comme des moines, l’austérité matérielle, la rencontre avec leurs contemporains, et le foisonnement intellectuel.
        En outre je ne peux pas accepter l’idée selon laquelle il y ait des carrières en politiques.

        Excellentes, vos idées de minimex présidentiel , de bénévolat en politique afin qu’on ne puisse plus y faire carrière, , de remue-méninges et de discussions argumentées avec la mise à l’épreuve des décisions prises . Je les inclus dans « mon » programme en remplacement du point 4.
        Le minimex remettrait les présidents dans la réalité , surtout si on leur interdit, pendant la durée de leur mandat, l’accès aux revenus de leur patrimoine antérieur .

    3. Mianne,

      Trés bonnes idées …
      + le Président, dérogeant à ce pourquoi il a été élu, doit pouvoir être démis de ses fonctions, avant le terme de son mandat …
      ex. par pétition envoyée aux députés…les députés seuls pouvant être « contraints » ( je tiens à rester polie )
      + les députés également
      + inéligibilité définitive de tout élu ayant trempé dans des affaires de corruption – « démission » effective, dès que ces affaires sont portées en justice.
      + disparition du texte permettant à tout ministre écarté, de retrouver un siège au Parlement, sans avoir besoin de se soumettre au vote.
      + effacement des textes des Lois passées au forcing depuis 2007 ( revotées jusqu’à ce que le « bon vote » soit obtenu : j’appelerais cela une véritable « épidémie »parmi les députés de la majorité.

    1. @ dissy
      OUI cette colère contre les Banques est Juste.
      merci dissy .
      Supprimer les banques pour trouver la vraie valeur de ce qui nous entoure..
      voila.

  34. @ Les pieds dans le plat :

    A propos de droite présentable, moi je suis séduite par le discours de Nicola Dupont-Aignan et son mouvement, Debout la République.
    Mélenchon me plaisait bien aussi, mais je décroche lorsqu’il affecte de croire que la solution, c’est la régularisation de tous les sans-papiers et la titularisation de tous les contractuels de la fonction publique : quid de ceux qui s’emmerdent à obtenir des papiers en règle ou à passer le peu de concours qui demeurent ? Je crois qu’il est trop dépendant du PC sur ces sujets.
    Quant au PS, je viens de finir « La France est-elle finie ? » de Jean-Pierre Chevènement : il y donne de nombreux éclaircissements sur le virage socio-libéral du PS. Très instructif.

    1. Ne pas oublier que « ceux qui s’emmerdent à obtenir des papiers en règle ou à passer le peu de concours qui demeurent « [dixit Pimpette] seront de plus en plus emmerdés au fur et à mesure que le nombre de sans-papiers ira en s’accroissant et que le nombre de titulaires ira en diminuant.
      Dupont-Aignan et même Christine Boutin sont présentables.
      Pas vraiment difficile quand le moindre repris de justice multi-récidiviste apparaît aujourd’hui comme un parangon de vertu, en regard du  » machin à la tête de l’état » [dixit Todd] prêt à suspendre à un croc de boucher ses adversaires politiques.

    2. pimpette
      Ce que dit Jacques Généreux est pourtant très intéressant (j Généreux = l’économiste du parti de gauche).

    3. Le souverainisme peut se présenter proprement et sans xénophobie. Mais je me méfie de ceux qui font du procès des autres et de leur moralisme, soit un fond de discours, soit un liant médiatique. J’ajoute que c’est d’autant plus facile qu’on est loin d’instances dirigeantes, de leurs habitudes et de leurs tentations.

      En passant, c’est ce qui me dérange aussi chez Montebourg. L’angélisme moral chez un homme de pouvoir, …. non, sans façon.

  35. Rectificatif : la numérotation est décalée à partir du 2
    Dans le second 2 ( devenu 3), j’ai oublié un ‘de’, ce qui change totalement le sens . Je voulais dire
    « .Que ce crime de forfaiture, ainsi que toute corruption prouvée entraîne ,en plus d’une peine de prison ferme, la suppression immédiate des indemnités de cette personne, de ses droits à la pension de retraite de sa fonction ainsi que de la fonction publique et DE son droit au retour à la vie politique ou à la fonction publique à quelque niveau que ce soit. »

    Le condamné ne doit plus revenir en politique ou dans la fonction publique.

  36. « Mais il est très significatif que le volet purement financier de la crise européenne, et de son insertion dans le cadre mondial, semble totalement passé à l’as, si l’on s’en tient à ce qui a été rendu public à ce jour, ce qui est proprement invraisemblable. Comme si cette dimension de la crise, dont la prise en compte est essentielle si l’on veut formuler une stratégie alternative à celle qui est en vigueur, n’était pas l’occasion pour les socialistes européens de se démarquer des conservateurs et qu’ils n’étaient porteurs dans ce domaine d’aucune réflexion propre « …

    Invraisemblable oui, mais tristement vrai, effectivement. Je me demandais parfois si un parti
     » à gauche  » ou  » écologiste  » prenait conseil auprès de vous M.Leclerc ainsi qu’auprès de M.Jorion, pour bien comprendre ce qu’il se passe et avoir l’audace d’agir comme l’on devrait agir avant l’écroulement définitif du système. Je serais bien atterré si tel n’était pas le cas, mais visiblement si je vous lis, le PS pour ne parler que de ceux qui se réclament encore de la dite  » social-démocratie  » ( à visage néolibéral ), est en coma dépassé et n’ayant même plus l’idée d’une idée ne semble pas vous avoir contacté. Diantre !

    L’histoire a changé de cycle et ils ne l’ont pas compris. Il n’ont rien compris en 2002, 2005, 2006, 2007, Le PS n’ai plus apte à prendre la relève, il va falloir donner la force ailleurs, aux nouveaux  » réformistes-révolutionnaires » puisqu’il s’agit bien de ça. Espérons que ceux-ci vous appelleront pour apprendre de vous. Il y a une grande urgence si je vous ai bien lu.

  37. Quelles sont donc les raisons du blocage des idées à gauche?
    J’en vois plusieurs:
    -la structure de notre état providence corporatiste étatiste.
    -l’illusion d’un monde sans domination, c’est à dire sans outil décisionnel efficace.
    -un tropisme anti-patrons.
    -l’obsession de faire payer les riches, alors qu’il faudrait plutôt songer à les empècher de plumer les pauvres (cf l’immobilier).

    1. ce qui bloque la gauche ( encore faudrait-il s’entendre sur le mot ) et bien tout simplement le fait que l’aventure stalinienne a rendu l’idée qu’un autre monde est possible, obsolète.

      que nous arrivions à dépasser le TINA tatchérien et je ne donne pas cher de la peau de tous ces profiteurs

      quant au tropisme anti-patron , ce n’est que la conclusion des faits : si le XIXème siècle a vu les idées socialistes percées c’est sans doute que les patrons étaient des saints ?

      individuellement un grand nombre sont sans doute sympathiques mais pris dans la logique capitaliste, pour eux les salariés ne sont que des marchandises et certainement pas des voisins qui tirent le diable par la queue ………….

      en fait on oublie un peu vite ce fameux XIXème siècle et son suffrage censitaire qui voulait tout dire.

      je pense sincèrement que bon nombre d’élites n’ont pas changé : les peuples sont de grands enfants et il leur faut des élites pour les guider , donc c’est normal de se payer sur la bête.

      et bein dans les peuples , il existe encore des êtres humains qui pensent que l’humainté vaut mieux que l’idéologie que l’on essaie de nous « inculquer »

      socialisme ou barbarie

    2. « l’illusion d’un monde sans domination, c’est à dire sans outil décisionnel efficace. »

      Houlala. Mon sang n’a fait qu’un tour et il m’a fallu faire quelques pompes pour me calmer. Môsieur n’est pas de gauche, ça c’est sûr. Peut-être même est-il du PS…

      1. @Moi

        J’avoue, j’ai eu un peu de mal à me contenir aussi. Les outils décisionnels efficaces seraient donc en substance des objets de domination? C’est certes un point de vue intéressant, mais qui ne vaut que pour ce qu’il est, un point de vue donc. On pourrait lancer à la cantonade l’affirmation contraire qui semblerait au moins aussi valable: L’absence d’égalité s’explique par celle d’outils décisionnels efficaces.

        Tout le débat se résume en fait à ce qu’on entend de la notion d’efficacité: Pour Mr Martin manifestement l’efficacité se traduit par la dominance des uns sur les autres… Ce sur quoi on peut être d’accord… Ou pas. Pour ma part, ce sera pas. Définitivement pas.

      2. Oui, c’est un sujet qui fâche et qui est difficile à aborder. Pourtant, je me définis bien à gauche de tendance socio-démocrate-autogestionnaire. Mais il n’empèche que tout groupe, tout collectif a besoin de prendre des décisions, et parfois assez rapidement. C’est à celà que je fais référence quand je parle de domination, alors que clairement vous réagissez sur un sens « bestial » de la domination ou un sens de classe, ce qui n’est pas du tout mon propos. J’ai tenté de clarifier un peu cette question dans un billet intitulé « la domination, pour quoi faire? »
        J’ai eu assez l’occasion de voir péricliter des initiatives autogestionnaires (exemple des coopératives laitières presque toutes rachetées par de grands groupes agroalimentaires et tant d’autres) pour que cette question de la prise de décisions m’apparaisse comme centrale et comme un impensé de la gauche en général et que ce n’est pas en niant un problème qu’on a la moindre chance d’y répondre.
        S’il vous était possible d’y réfléchir sans sombrer dans le malentendu, la polémique et les clichés, on pourrait avancer dans cette discussion.

      3. @ Michel Martin

        Mais il n’empèche que tout groupe, tout collectif a besoin de prendre des décisions, et parfois assez rapidement. C’est à celà que je fais référence quand je parle de domination, alors que clairement vous réagissez sur un sens “bestial” de la domination ou un sens de classe, ce qui n’est pas du tout mon propos.

        ce n’est pas votre propos dont actes

        J’ai eu assez l’occasion de voir péricliter des initiatives autogestionnaires (exemple des coopératives laitières presque toutes rachetées par de grands groupes agroalimentaires et tant d’autres) pour que cette question de la prise de décisions m’apparaisse comme centrale et comme un impensé de la gauche en général et que ce n’est pas en niant un problème qu’on a la moindre chance d’y répondre.S’il vous était possible d’y réfléchir sans sombrer dans le malentendu, la polémique et les clichés, on pourrait avancer dans cette discussion

        je vous suis totalement sur ce sujet ; je dirai même qu’il ne s’agit pas que d’un impensé mais carrement d’une contradiction entre le DIRE et le FAIRE.
        combien de militants autogestionnaires se comportent en autocrate en groupe ?
        la prise de décision banale ( sans même parler dans l’urgence ) est un marqueur important du fonctionnement de tout groupe humain et globalement mon expérience me dit qu’il y a encore un sacré boulot pour que les choses changent ( même et surtout dans les structures de luttes qui devraient pourtant être une des écoles du changement )

        c’est une des raisons pour lesquels je pense que l’émancipation sociale et le dépassement du capitalisme ne peut passer, outre les luttes sociales et politiques ( loin du spectacle médiatico-électoral ), que dans l’expérimentation d’alternatives concrètes.

        sans cela, toute révolution n’aboutira qu’à singer ce que nous connaissons déjà.

      4. « S’il vous était possible d’y réfléchir sans sombrer dans le malentendu, la polémique et les clichés, on pourrait avancer dans cette discussion. »

        Je vois mieux ce que vous voulez dire mais votre formulation était maladroite.
        Je lis justement en ce moment un bouquin de Philip Pettit qui a un rapport avec cette question.
        Précisément, un groupe peut prendre une décision sans qu’il y ait domination car à partir du moment où la décision est prise suivant une certaine procédure collective (donc de manière non-arbitraire) et sans poursuivre un intérêt partisan il n’y a pas domination. Il n’y a domination que lorsqu’un homme ou un groupe d’hommes (y compris femmes, enfants, etc) impose arbitrairement sa volonté à un autre homme ou groupe d’hommes (y compris femmes, enfants, etc) . Un petit résumé wikipedia ici.

        Je donne un exemple concret:
        1) dans une entreprise, le chef décide selon son bon-vouloir –> domination du chef sur ses employés.
        2) dans une entreprise, le chef est désigné par les « employés-associés », son mandat est restreint et contrôlé, il peut être démis à tout moment par le conseil d’administration composé de tous les « employés-associés » (y compris le chef) suivant une certaine procédure. Mais dans le cadre du mandat et pendant la durée du mandat, le chef décide seul et doit se faire obéir. –> il n’y a pas domination du chef sur ses employés car le chef ne décide pas sur base de son caprice personnel (son mandat ne lui permet par exemple pas de virer quelqu’un sans l’accord du conseil mais par contre lui permet de signer un contrat avec un client, de choisir une ligne de produits à fabriquer, etc).

      5. @Moi,
        Bon, on a réduit un peu le malentendu, mais faut pas se faire de bile, le malentendu, c’est le tout venant des forums. Réussir à discerner les points d’accord et de désaccord prend déjà 90% de l’énergie!
        Je vous accorde que le mot domination prète à confusion et à polémique tant le débat à son sujet est chargé d’idéologie, aussi je préfère analyser les relations dans un groupe au moyen de la sonde « qui décide quoi et comment? »
        Si vous avez 5 mn, vous pouvez lire le témoignage du Castoriadien Alexandre à ce sujet. « Questions de sociologie » de Pierre Bourdieu peut aussi aider à fixer les idées sur ce que je tente de vous dire à propos de la réalité de la domination.

  38. Je serais tenté de reprendre ça :

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=21492#comment-151790

    en espérant qu’il y aura au moins un candidat pour mettre ces deux points au coeur de sa campagne , ne serait -ce que pour amorcer une envie de deux évolutions majeures et qui rendent à la démocratie un peu de réalité .

    A propos , qu’est devenue notre Euro-écologette que Carl attendait au tournant ?

    1. Montebourg , compte tenu de ce que je viens de lire ci dessus , est donc attendu au tournant de cette interrogation simplissime , en deux points .

      1. merci Mike….
        même si ma correction doit précédée ce commentaire!

        Content d’avoir des news de Raoul! en espérant que cela KARTONne!

  39. Les socialistes sont morts et la gauche est une marque.

    Le capitalisme n’est ni réformable ni humanisable.
    L’idée qu’il le soit est un leurre inventé depuis longtemps par une fraction moderne de la classe dominante pour réduire l’impact des revendications et des révoltes populaires.
    Le socialisme est une idéologie du XIXe siècle qui rêve d’un monde meilleur, d’un monde qui serait digne d’être habité.
    Les origines du socialisme sont multiples et parfois contradictoires, mais sauf dans la variante anarchiste, toutes supposent un Etat fort au service des Citoyens, ou du Peuple, alors que le libéralisme suppose toujours moins d’état.
    Comme les pseudo socialistes se sont rangés sous l’étendard du libéralisme en prenant l’appelation Gauche, le socialisme n’est plus qu’une marque de la démocratie représentative
    Les déclarations sont nombreuses qui témoignent d’un ralliement des partis dits socialistes à l’économie de marché et toutes les déclarations et les silences actuels en font foi.
    La question centrale est que ce sont des intuitions et des idées morales qui peuvent entrainer vers des idéaux fondés, comme l’affirmait les fondateurs de la Première Internationale, sur la vérité, la morale et la justice.

    1. C’est clair, Marlowe.

      Pour nous sortir de tout ça, il nous faudra descendre dans la rue et renverser, tous autant que nous sommes, les gouvernements qui manipulent les peuples.

      L’autre espoir n’est pas possible car les US, en se révoltant, vont basculer dans l’extrême-droite. Soit, des ennuis encore plus grands.

      1. Renverser les gouvernements qui manipulent les peuples.

        Certes , mais en prenant garde de laisser arriver de nouveaux gouvernants qui feront la même chose, quelle que soit leur marque !

        Mais comment faire ?

        D’abord ne pas croire les mensonges, et ensuite ne pas adhérer aux idéologies trompeuses, etc.

        Je crois que le temps va nous presser.

    2. Ôuais Ouais descendre dans la rue pour quoi Faire ?
      des croassements ?du mouvement de foule?gueuller avec qui?les syndicats???le partis socialiste ha ha ha ,quand vous voyer le fromage tous se précipissent (bien lu,PRECIPISSE)
      En parlannt de fromage huhi hi hé le Hollande est le meilleur non?,un vrais fromage socialiste,
      pas vrais.
      Aller les grenouilles ,faites vous écraser sur la route de la démocratie .
      Les canibales financiers vous bouffent..
      bisous au detective et à Yvan le terrible

      1. Le détective a eu 20 ans l’année du beau mois de mai 68 en France.

        Ce qui aurait pu être une révolution a commencé comme un jeu, avec d’un côté un tout petit nombre de joueurs qui voulaient mettre le feu au monde et d’un autre des millions de travailleurs et de jeunes qui refusaient le peu de futur qui leur était offert.

        Ce n’est pas l’armée qui a eu raison du mouvement des occupations, mais la gauche.

      2. @Marlowe
        C’est différent….maintenant la gauche n’existe même plus.
        Voter est INUTILE.
        Toujours les mêmes profiteurs avec les médias pollueurs.
        La révolution n’est plus qu’un divertissement sanguinaire comme les jeux antiques à ROME.
        Ne pas voir les infos officielles seras condamnable avec la nouvelle civilitée créer par l’innommable…
        L’avenir d’un Monde Meilleur est une utopie .
        Bientôt nous auront des tickets d’alimentations.
        Les restaurants du Cœur seront remplacés par les restaurants du sexe et du plaisir.
        ouch j’arrête ..
        Bisous mon frère
        rego

  40. « Incorrigibles phraseurs ! » ? Mais à la lumière de Pierre Clastres, revenu d’Amazonie pour nous dire que là-bas les chefs ne sont que des orateurs, et même des phraseurs « tenus en laisse », interdits de faire autre chose que de beaux discours, toujours les mêmes, il serait tentant de voter pour nos leaders socialistes. Mais à condition d’établir et de mettre en œuvre « nous-mêmes » la politique que l’on veut, sans la leur déléguer. Pas simple, parce que ce « nous-mêmes » recouvre une infinie diversité : nous ne sommes pas chez les Guayakis du Paraguay dans les années 60…

    1. Pour en revenir à la question-clef, celle de la réforme du capitalisme, il me semble évident qu’elle est impossible. L’on voit bien que le capitalisme est une « fuite en avant », un processus qui n’en finit pas de se durcir parce qu’il ne conçoit pas le don ou la perte, sous quelque forme que ce soit. On ne peut en sortir qu’à la façon dont Icare s’enfuit du labyrinthe de son père, ce que l’on peut faire sur le mode symbolique, ou en détruisant ses murs par l’action violente. On peut aussi attendre que ses murs s’effondrent d’eux-mêmes.

      1. Tout cela n’amène rien de bon…

        Et quand l’on songe aux résultats de la fameuse expérience de Stanley Milgram (un des psychologues les plus important du XXème siècle), le chemin de la nécessaire désobeissance civile (plus efficace selon moi que mon bulletin de vote !!) ne pourra s’initier que grace à une infime minorité d’entre nous…sera-t’elle suffisante pour amorcer la réaction en chaine et la fusion de chaque barre de combustible néolibéral (finance, paradis fiscaux, gouvernance d’entreprise, etc…) ?

      1. @Michel MARTIN dit :
        3 mars 2011 à 17:19
        Quelle alternative au capitalisme, l’autogestion?

        ***********************************************************
        chercher une alternative me semble bizare..
        Un Capitalisme SOFT ?
        c’est bizare votre question.

      2. Regoris,
        Je demandais à crapud rouge, suite à son affirmation:

        …la réforme du capitalisme, il me semble évident qu’elle est impossible.

        Si le capitalisme n’est pas réformable, pourquoi est-il bizarre de rechercher une alternative d’organisation de l’activité économique? la planification, l’autogestion: quoi d’autre? Vous avez d’autres propositions à faire?

    2. De Pierre Clastres, on peut relire aussi avec intérêt:
      -La société contre l’Etat.
      -Archéologie de la violence.

  41. Les socialistes……there is no alternative!…Et pourtant ils aspirent au pouvoir. En d’autres mots »Donnez-nous le pouvoir et on pourra »…mais quoi?
    La démocratie est en prison depuis longtemps sous l’oeil averti du FMI de la Banque Mondiale,
    L’OCDE et autres miradors de même mouture.

  42. Véridique ! Cherchez dans les livres du début du 20ième siècle !

    Qui a écrit (de tête) ?

    « Si toutes actions étaient vaines pour détruire le système capitaliste il ne restait plus qu’une seule solution: demander à la vraie gauche de voter massivement pour l’extrême droite afin de la faire élire au pouvoir et ainsi provoquer réellement une révolution »

    Est-ce Marx ? Un ami de Trotsky ?

    A vos bouquins !

    1. Le détective, par paresse et par manque d’intérêt, ne va pas chercher le nom de l’abruti qui a proféré cette énormité.
      Ce que je comprends comme vraie gauche ne doit compter que sur ses forces et sa capacité à entraîner, surement pas sur la solution de rechange du capitalisme quand il est acculé.

    2. ça doit être au moins Pierre de Coubertin cette grandiloquence.
      Je vous dispense du lien vers « VANGELIS – CHARIOTS OF FIRE »
      Comme quoi il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.

    3. Cela s’appelle la politique du pire. A ne pas conseiller, car très aléatoire dans ses résultats…

      1. c’est comme ça que les staliniens allemands ont cru qu’après le passage au pouvoir d’Hilter ça serait leur tour …………………………..

    4. Qui que soit cette personne, ce n’est pas fin …c’était un jour de trés mauvaise inspiration .

  43. François,
    Une question: si vous n’aviez pas été français et que vous auriez le choix de la nationalité, où est-ce que vous voudriez naître et donc recevoir la nationalité?

      1. Rigoris,
        Je me contente de ma petite planète bleue. 🙂

        François,
        Je me dois de donner la raison de ma question.
        Quand j’ai lu votre article qui parlait du capitalisme, je n’ai ps compris ce rétrécissement à la France dès les premières paroles. »Pour répondre à cette question en passe de revenir dans l’actualité électorale française, »
        Comme si la France était le nombril du monde, comme je l’ai vu tellement souvent sur les forum français.
        Le capitalisme, le socialisme, le communisme sont des idéologies qui planent au dessus des États comme le font les sociétés internationales. Les multinationales se jouent des pays, faites en autant.

  44. La croissance est la condition du désendettement

    Donc si la croissance ne vient pas à excroître (le verbe ‘protubérer’ manque à notre belle langue), ce qui n’est pas une idée folle, point de desendettement?
    Par raccourci on peut donc entrevoir la crise des défauts souverains, dans le prolongement de la crise de la dette… mais tout cela est bien trop pessimiste!!
    Martine Aubry va vite combler le vide de sens, d’éthique et de vérité sur ce sujet!!

      1. ZENITHER
        Atteindre le sommet de sa carrière
        Ex: « Si Martine Aubry candidatait, elle aurait une chance de zéniter, mais rien n’est moins sur. »

    1. Hallucinant, il est intéressant de lire ce lien, dans le cadre de ce billet fort politique, car il indique qui à vote pour et contre
      Pour: PPE et sociaux démocrate (en gros UMPS)
      Contre: écolos, gauche radicale et libéraux.
      Cela ne constitue en rien un brevet de bonne conduite pour les derniers, mais cela montre la distance grandissante qui sépare les partis aux pouvoir des citoyens.

  45. Juste une petite analyse politique.

    Les gouvernements au pouvoir ont tous connu de sérieux revers électoraux intermédiaires.
    Mais restent au pouvoir, plus fragilisés que jamais.
    Ceux qui sont allé au devant des électeurs en sont revenus … politiquement fragilisés, malgré la mise à la porte des gouvernements précédents :
    – Islande (accord gouvernement pour remboursement remis en cause par deux fois par le président, dont une fois par le peuple directement par référendum),
    – Royaume-Uni (pas vraiment de franche majorité et alliance avec les libéraux nécessaire ; abstention importante),
    – Allemagne (idem ; abstention en croissance),
    – Irlande (coalition nécessaire ; abstention croissante ; députés d’extrême-gauche),
    – Hollande (bientôt, dont le gouvernement se prépare à se prendre la claque qu’il mérite),
    – Belgique (pire : en attente de repousser les limites du record mondial jusqu’à l’infini d’absence de gouvernement),
    – Grèce (nouveau gouvernement devant faire face à des vagues sans précédentes de grèves générales),

    Sans compter l’Italie bientôt, l’Espagne, la France, etc. à venir.

    De sorte que même quand les gouvernements sortants sont sortis, ceux qui les remplacent non qu’au plus l’accès au pouvoir (ce qui leur suffit mais ne suffit pas à tenir longtemps), la légitimité démocratique leur étant ‘mesurée‘, à minima : abstention croissante ou importante, coalitions nécessaires et parfois contre-nature, mouvements sociaux répétitifs, élections intermédiaires perdus de manière rédhibitoire, …

    La crise de légitimité politique est majeure. Et totale.
    Car les partis d’opposition ne savent pas comment y répondre.

  46.  » Incorrigibles phraseurs !  »

    Si, du côté des progressistes, chacun tente de ne point céder à la nostalgie pour les plus vieux et au désespoir pour les autres, où sont les marges d’accord possibles pour « ne pas laisser le volet financier de la crise européenne en l’état, sans perdre de vue son insertion nécessaire dans le cadre mondial » ?

    Existe-t-il au fin fond du parti démocrate américain, dans les restes du travaillisme et dans les caves de Solférino, assez de résistants pour entreprendre sans nécessairement espérer ?

    Faudra-t-il se contenter des illusions à venir et attendre le réveil d’ORWELL pour construire une vision nouvelle, faite de « qualité morale, d’objectifs collectifs et non individuels, de principes fédérateurs plutôt que des vecteurs d’identité brandis à tout moment par chacun » ?

    ORWELL n’était pas un incorrigible phraseur.

    http://legueduyabboq.blog.lemonde.fr

    1. baillergeau, vous m’avez tout l’air d’être comme Martine Aubry… Dans le contexte actuel, votre citation d’Orwell, qui « n’était pas un incorrigible phraseur », sonne comme les mots d’Aubry. On se demande bien quels « objectifs collectifs et non individuels » pourraient s’imposer aujourd’hui, surtout au sein du PS où prévaut la course aux mandats.

      1. Ne pas oublier que le PS est une salamandre accouplée à un phénix.
        La social-démocratie a plus ou moins bien marché, mais elle a fonctionné.
        Le profit fut inégal entre les citoyens, ce fut parfois indigne, parfois supportable.
        Aujourd’hui, chacun sait où est la faille.
        Rassembler un groupe majoritaire pour imposer la ligne nécessaire, semble impossible.
        Pourquoi ça ne serait pas les droits non reconnus des minorités,
        que les gens attendent et qui bloquent le système ?
        http://legueduyabboq.blog.lemonde.fr

    2. Orwell n’était pas un incorrigible phraseur et la bande dite socialiste n’est même plus composée de baratineurs tellement ces charlatans ne trouvent plus rien à dire.

  47. Présidentiel et PS.

    Emmanuel Todd est un observateur politique important.
    Selon lui, le PS se satisfait de gouverner jusqu’au niveau régional inclus.
    Le PS n’est pas armé pour exercer le pouvoir au niveau présidentiel.
    Il n’a rien à proposer et n’en veut pas.
    D’où une dissonance complète: faire semblant pour la galerie
    mais se mettre en situation d’échec.

    1. @ Daniel

      C’était sans doute vrai, en tout cas c’est ce qui se disait partout.

      Mais depuis la réforme territoriale, est-ce toujours le cas ?

      Il y a du monde qui va se bousculer derrière la grille des postes à pourvoir pour les élections, quelles qu’elles soient, et il se pourrait bien que les jeunes socialistes en aient marre de ne jamais profiter de la part du gâteau.

      1. La déclaration de E. Todd est récente;
        elle date de son dernier passage à France Culture,
        15j / 3 s environ. Il devait tenir compte de la réforme territoriale.
        Et à l’écoute, son argumentation semblait bien étayée.

        Vous semblez avoir des illusions sur le PS.
        Jeunes et PS sont incompatibles.
        Certains ont les dents qui rayent le parquet, mais
        ce sont des 45 ans ou plus.
        Les partis gérontocrates s’organisent pour cantonner
        les jeunes, si il existent, au niveau local.
        La façade « gestion locale responsable » n’est pas
        transposable à l’échelon supérieur sans remise en cause.
        Il ne le peuvent simplement pas, ni le courage, ni la volonté.
        Ils ont signé l’abandon de l’idéologie sociale-démocrate
        en votant le vol du résultat du référendum.
        (encore une chose à ne pas oublier !)

        Pour échouer, il leur suffit de susciter quelques candidats à Gauche:
        dispersion des voix et échec.
        Des surprises sont possibles, mais un vrai socialiste l’est moins.

  48. Vous cherchez les noms de parlementaires européens tout simplement vendus aux lobbys financiers ? Ne cherchez plus !

    Will MEPs vote for amendments written by the derivatives lobby?

    On March 7, the European Parliament’s economic affairs committee will vote on amendments to the Commission’s proposals to regulate one of the most controversial derivative financial products, Credit Default Swaps.

    The London MEP Syed Kamall (European Conservative and Reformist group) has tabled more than 12 amendments that are identical to those tabled by Swedish MEP Olle Schmidt (Alliance of Liberals and Democrats for Europe) plus two that are almost identical.

    Several MEPs from the European People’s Party – Markus Ferber, Burkhard Balz, Alfredo Pallone, Herbert Dorfmann and Corien Wortmann-Kool – and Sarah Bowles MEP (Liberal), who chairs the committee, have also tabled identical amendments either with Schmidt or Kamall and sometimes with both of them.

    So, eight MEPs from different political groups and different countries have tabled tens of identical amendments. This heavily suggests that these amendments have come from outside of the Parliament, presumably from lobbyists for the derivatives industry.

    In at least two cases, CEO has obtained text written by financial lobby groups which is identical with the amendments submitted by the MEPs.

    The MEPs who have tabled these industry amendments appear to be working with industry to defeat the efforts of the rapporteur, Pascal Canfin, – to strengthen the regulation on credit default swaps and ban naked trading in CDS. These highly speculative financial products are widely recognised as having a destabilising role in the continuing Eurozone crisis. The Commission’s proposal already lacks teeth, and if approved the amendments would undermine attempts to introduce even basic regulation and transparency in the derivatives industry.

    For example, the amendments include:

    1. Traders should give less accurate information about their position in the market [1]

    2. They oppose trading venues publishing a daily summary of the volume of transactions [2]

    3. Preserve the irresponsible practice of trading non-existing sovereign debt instruments (including naked CDS). [3] This amendment was emailed to MEPs by the Federation of European Securities Exchanges (FESE) [link to doc] but may have come from a number of lobbies as the financial industry shares common views on this.

    Explanation: in the Commission’s proposal, it says that in order to trade a product the trader should have an arrangement with a third party under which that third party has confirmed that the share or sovereign debt instrument has been located and reserved for lending. The amendment, which is identical to text emailed to MEPs by industry and tabled by six MEPs, says that it would be sufficient if the trader has a ‘reasonable expectation’ that the product he is selling can be located and reserved.

    4. Postpone the establishment of any sanctions against traders who fail to settle their payments.[4]Identical text to these amendments has been sent by email to the MEPs by the European Central Securities Depositories Association (ESCDA). It may have come from some other financial lobby group, since many share these views. Schmidt’s office claims it didn’t receive this text from ESCDA.

    Sharon Bowles explained that amendment 402 makes it clear that instead of deciding now on the sanctions, the EU should wait the advice of an industry expert groups formed by the European Commission: the Harmonisation of Settlement Cycles Working Group (HSCWG which is a sub-group of the industry dominated CESAME 2). This matches with the position of the Federation European Securities Exchanges. This working party focuses on the competitiveness of the derivative industry.

    5. Further limit the scope for banning short selling as already provided for in only exceptional circumstances by the Commission’s proposal. [5]

    Explanation: if this amendment goes through it will not be all naked CDS that will be prohibited in exceptional circumstances but only some of them. The justification of the amendment submitted by the MEPs say clearly:  »Powers to ban short selling in exceptional circumstances should be restricted to a defined set of financial instruments and to defined types of transactions in order to allow market participants to plan properly for the rapid implementation of emergency measures »

    6. To introduce an automatic expiry for any ban of three months. This is how the amendment text reads:  »If the measure is not renewed after that three-month period, it shall automatically expire »[6]

    7. Ole Schmidt goes as far as proposing a 20-year confidentiality clause for business or operational conditions [7]

    You can find all the amendments here.

    Olle Schmidt’s office told CEO that Schmidt had not met with ECSDA and that the amendments were not proposed by ECSDA. His assistant said he did meet with stakeholders and also the Swedish government.

    “Mr Schmidt or me as his assistant did not meet ECSDA. Those amendments that you refer to were not proposed by ECSDA to mr Schmidt.’’ He nevertheless failed to specify their origin. [8]

    MEP Schmidt’s office didn’t give a convincing explanation as to why 14 almost identical amendments were tabled both by Schmidt and Kamall. He only said that they had cooperated with ECR also among other political groups to prepare the amendments and that in some cases like Articles 6 and 12, ‘Mr Schmidt shares the same ideological point of view with Mr Kamall’.

    They both seem to share the same ideological views as the Federation of European Securities Exchanges – which has the financial interests of its members to defend.
    Syed Kamall declined to comment.

    Last year a cross-party alliance of around 80 MEPs took an initiative to counter the ‘threat to democracy’ posed by the unopposed domination of financial lobbyists in the Parliament. Their colleagues in the Parliament should support them rather than siding with the stooges for the greedy and self-serving derivatives industry and vote down these amendments.

    [1]Amendments 248, 249 by Kamall and Schmidt in Article 3
    [2]Amendments 267 – 270 by Kamall, Schmidt, Ferber, Bowles and Wortmann-Kool in Article 6
    [3]Amendments 351 – 355 by Kamall, Schmidt, Bowles, Pallone, Dorfmann and Woortman in Article 12
    [4]Amendments 188, 189 by Kamall, Schmidt, Bowles in Recital 16, amendments 375 – 378 in Article 13 by Kamall, Ferber and Balz and amendments 402, 403 by Schmidt and Bowles
    [5]Amendments 453, 454 by Kamall and Schmidt in Article 17
    [6]Amendments 485 – 486 by Kamall and Schmidt in Article 20
    [7]Amendment 502 in Article 29
    [8]Email from Olle Schmidt’s office, 28/02/2011 14:59

    Yiorgos Vassalos
    Researcher

    Corporate Europe Observatory
    Mundo B (2nd floor)
    Rue d’Edimbourg 26
    Brussels 1050
    Tel: +32 2 8930930

    http://www.corporateeurope.org/
    http://www.eulobbytours.org

    1. Traduction exacte difficile mais ce ne sont rien que des horreurs libérales annocées.

      Le sens du mot réforme est double:
      pour les réformés du peuple : démolition sociales.
      pour la finance: donner une onction légale à des pratiques sans cela limites
      ou délictueuses, mais juteuses.

      Je n’oublierai pas les noms et les organisations.

      A l’appui, petite chronique de l’horreur financière:

      Le Paulson qui fait dans le Hedge Fund se vante
      de 28 milliards de dollars de bénéfices.
      Ce gain étant le résultat du « travail » de 150 employés environ!
      Goldmann-Sachs fait dans le même ordre d’idée (24 milliard)
      mais avec 300000 employés.

      Que GS soit rélégué au rang de gagne-petit financier en dit long
      sur l’attrait irrésistible des hedge-fund.

      Avec de telle somme par tête, nous n’en sommes plus à l’apologie
      de la spéculation, façon Lagarde;
      C’est notre survie qui est en jeu. 15% ou plus de rendement est impossible sans destruction.

      Le gain de 28 milliard n’est possible qu’avec l’assentiment orienté du législateur.
      Il faut rendre l’existence des fonds vautours impossible,et « ils », nos représentants,
      prennent le chemin inverse.
      Les noms et les organisations ne seront pas oubliés.

      1. N’exagérons pas, les 28 Mrds de $ correspondent aux bénéfices (sur 6 mois) des 10 premiers hedge funds mondiaux, supérieurs à ceux des 6 plus profitables (ou profiteuses plutôt) banques anglo-américaines ci-dessous :

        (AOF / Funds) – Les dix premiers hedge funds affichent des gains qui dépassent ceux des banques, indique le Financial Times, soit 28 milliards de dollars pour la seconde moitié de l’année 2010, contre 26 milliards pour Goldman Sachs , JPMorgan, Citigroup , Morgan Stanley , Barclays et HSBC réunis.
        Les hedge hunds affichent 182 milliards de gains pour leurs investisseurs depuis leur création, selon les chiffres donnés par le quotidien. Les bénéfices pour les clients de John Paulson dépassent ceux de Georges Soros.

        Rien par contre sur le niveau des cadeaux bonux distribués, on peut juste imaginer… ni sur les faux frais, parlementaires et autres.

        Pour ce qui est de l’info donnée par Paul, souhaitons d’avoir toutes précisions utiles sur l’issue du vote du 7 mars et, quel qu’en soit le résultat, sur les votes de chacun.

      2. Pour Vigneron

        Erreur de ma part. L’origine était une info radio du matin.
        Mais j’ai écouté trop vite. Merci.
        Ceci dit, les chiffres même dilués restent alarmants.

    2. Moi ces gens là, je les attendrais bien au tournant avec un char Leclerc.
      En souhaitant que les journaux européens mettent un coup de projecteur la dessus, ainsi que tous les futurs candidats aux élections à venir . Franchement ça mériterait une conférence de presse de Pascal Canfin , Europe Ecologie, du PSE etc etc.

      1. souhaitons d’avoir toutes précisions utiles sur l’issue du vote du 7 mars et, quel qu’en soit le résultat, sur les votes de chacun.

        les journaux européens mettent un coup de projecteur la dessus, ainsi que tous les futurs candidats aux élections à venir . Franchement ça mériterait une conférence de presse de Pascal Canfin , Europe Ecologie, du PSE etc etc.

        GUE …

        Qui vote quoi, pour de vrai !! assez d’enfumage ! Pas besoin d’une vitrine bidon !

  49. Un extrait d’un petit livre de JF Billeter, qui pourrait s’intituler « Changer les mots pour changer le monde ? ». Ou : peut-on réformer le capitalisme en utilisant comme leviers les mots qui sont ceux du capitalisme, et plus généralement ceux qui sont du système qu’il a contribué à créer ?

    « [Montesquieu] a contribué à poser en des termes nouveaux la question philosophique par excellence, qui est aussi la première question politique : celle de la nature propre de l’homme, en deçà des différences historiques observables, et de la meilleure organisation politique qu’il puisse se donner. Or cette question se pose aujourd’hui plus que jamais. Ceux qui veulent plier l’homme dans un certain sens, en imprimant dans son esprit une idée de lui-même conforme, non pas à sa nature, mais à leurs intérêts, disposent de moyens de plus en plus dangereux. Les grandes entreprises de domestication de la pensée qui se sont succédé à l’époque contemporaine ont produit des résultats de plus en plus catastrophiques. La dernière en date, celle du néolibéralisme, n’en aura pas de meilleurs. Or, pour la combattre, il est nécessaire d’en comprendre la nature.

    Comme les précédentes, elle s’impose en répandant une idée de l’homme conforme à l’intérêt de ses promoteurs. Le néolibéralisme veut que cette idée devienne notre seconde nature et que nous perdions de vue la première. Ce phénomène a été analysé récemment par Pierre Dardot et Christian Laval. « Ce qui est en jeu, écrivent-ils, n’est ni plus ni moins que la forme de notre existence […]. Le néolibéralisme définit en effet une certaine norme de vie dans les sociétés occidentales et, bien au-delà, dans toutes les sociétés qui les suivent sur le chemin de la « modernité ». Cette norme enjoint à chacun de vivre dans un univers de compétition généralisée, elle somme les populations d’entrer en lutte économique les unes contre les autres, elle ordonne les rapports sociaux aux modèles du marché, elle transforme jusqu’à l’individu, appelé désormais à se concevoir lui-même comme une entreprise ». L’individu doit être « rentable » ou périr.

    Comment se défendre contre cette tentative de redéfinition générale de nous-mêmes, de nos rapports avec les autres et de nos institutions ? On ne saurait se contenter de lui opposer le relevé des dégâts qu’elle cause ou le rappel nostalgique de ce qu’elle achève de détruire. Il ne suffit pas non plus de soulever des objections de détail et de proposer des correctifs. Il faut lui opposer la question philosophique et politique. C’est la seule façon d’être à sa hauteur et de relever le défi.

    Cependant, tout se passe comme si la question ne pouvait plus être posée. Les moyens manquent-ils ? L’a-t-on perdue de vue ? L’impuissance de la pensée a-t-elle une autre cause ? Serait-ce que nous manquons d’appuis parce que toutes les certitudes anciennes sont ébranlées ? Ou que nous disposons au contraire de trop d’idées ou de trop d’informations ? Non, l’impuissance a une cause centrale. Elle tient à la méconnaissance du fait fondamental suivant : concevoir la nature humaine, et par voie de conséquence la forme de société susceptible de lui convenir, est nécessairement un acte de l’imagination.

    La plupart de nos idées actuelles font obstacle à la reconnaissance de ce fait. Les sciences humaines nous font croire que nous trouverons des réponses à la question en accumulant des connaissances positives. Dans ses formes classiques, la philosophie nous a habitués à penser que ces réponses sont du ressort du seul intellect. Les religions proposent des réponses provenant de révélations. Dans leur ensemble, ni les formes de pensée dont nous avons hérité, ni celles que nous avons développées ne nous préparent à saisir le rôle premier de l’imagination. […].

    Le lecteur se souvient que dans cette acception, « l’imagination » désigne notre faculté de produire, ou plutôt de laisser se produire en nous, une synthèse signifiante susceptible de donner son sens à un mot. Nous avons vu que cette synthèse peut avoir une valeur plus ou moins grande. Précisons maintenant que nous pouvons juger de sa valeur d’après plusieurs critères : selon qu’elle réunit un plus ou moins grand nombre de faits d’expérience et qu’elle les associe de façon plus ou moins cohérente et simple. Nous pouvons aussi en juger d’après les voies qu’elle ouvre à la pensée par ses relations avec d’autres points de synthèse, représentés par d’autres mots, et permettant donc d’articuler un discours. Nous pouvons juger de sa valeur par le pouvoir d’agir qu’elle donne. L’adoption d’une idée plus ou moins riche de l’homme, ou du sujet, détermine le pouvoir d’agir plus ou moins grand que nous sommes susceptibles de développer. Cette relation se vérifie à l’échelle de la personne singulière et à celle des communautés.

    L’appréhension du rôle premier de l’imagination est utile parce qu’elle nous porte à nous interroger sur le sens que nous donnons aux mots, c’est-à-dire aux synthèses qu’ils désignent. Elle nous engage à comparer le sens que donnent à un même mot différentes personnes, différents auteurs, différentes sociétés, différentes langues et à nous demander comment ce sens est né, sur quelles bases et par quel effet de l’imagination. Cela nous apprend à être maitre du sens des mots et à déterminer nous-mêmes celui que nous leur donnerons, en nous concertant avec d’autres et en nous interrogeant avec eux sur les conséquences de nos choix pour nous-mêmes, nos rapports aux autres et la société dans son ensemble. Cette concertation est bonne en soi. Il est bon qu’un mot ait des significations différentes afin que la question de son sens soit posée et qu’il soit clair qu’un mot n’est qu’un mot, auquel nous sommes libres de donner le sens que nous voulons. Ce pluralisme est indispensable. Mais il faut aussi chercher sans cesse, en chaque temps et chaque lieu, la synthèse la plus juste, celle qui donne le plus grand pouvoir d’agir ».

    Notes sur Tchouang-Tseu et la philosophie. Jean-François Billeter. Editions Allia. Oct. 2010.

    1. le problème n’est pas l’imagination pure ; nous avons imaginé qu’un autre monde était possible. nos prédécesseurs ont fait des tentatives et l’une d’elle c’est conclue par l’aventure stalinienne.

      nous n’imaginons plus qu’un autre monde est possible car nous avons « touché » le fond avec l’expérience stalinienne.

      cette expérience ne pourra pas être dépassé par un effort seulement intellectuel , mais par une expérimentation concrète de nouvelles formes dès à présent.

      seul le vécu quotidien d’autres relations sociales peut redonner un espoir dans l’émancipation sociale ; l’effort intellectuel et la propagande n’y suffiront pas : bien sûr si l’on est dans une perspective d’émancipation humaine sans tribun ni césar.

  50. « Incorrigibles phraseurs »
    Je suis d’accord, en dehors d’une phraséologie mielleuse et purement théorique, rien de nouveau dans cet interview dans Le Monde.
    Les gouvernements européens sont dépassés par les évenements, ils devraient gérer des mécanismes et répercussions inédits jusqu’à présent, alors qu’ils utilisent des outils traditionnels qui ne marchent plus.
    Le cas de de la Grèce sera révelateur. En ce moment, les pays « forts » cherchent un moyen pour sauver la face, puisqu’ils ont refusé – l’Allemagne en premier – de restructurer la dette de la Grèce. Mais cela est inévitable, on commence à en prendre conscience. Le pays s’enfonce dans les difficultés et avec ca il risque, à terme, un soulèvement populaire.
    Certains économiestes pensent même qu’en dehors d’un restructuration de la dette, le retour à la monnaie nationale s’imposera comme ultima ratio. Ce ne serait peut-être pas une mauvaise chose pour la Grèce.

  51. « incorrigibles phraseurs » mais on a toujours les élus qu’on mérite.
    Peut-on évoquer ici le cas de l’Islande, les médias ont été très discrets à son sujet.
    Fin 2007 l’ultra libéralisme avait fait de l’Islande le pays le plus touché par l’ effondrement économique, au delà de la Grèce et de l’Irlande.
    A ce jour l’Islande renoue avec la croissance,son inflation est maitrisée,ses taux d’intérêts sont orientés à la baisse et ses échanges extérieurs sont à nouveau excédentaires.Plus étonnant sa dette extérieure brute qui dépassait 600% du PIB en 2007 a baissé de moitié et ses comptes publics, hors charges d’intérêts,devraient être excédentaires en 2011.
    Par comparaison en 2011 le taux des CDS (credit default swaps) est 2 fois moins élevé que pour sa voisine l’Irlande et le taux de chômage est de 8% en Islande contre 13%en Irlande.
    Mais comment ont-ils fait?
    Le peuple a chassé la droite ultra-libérale au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel ce qui a provoqué des élections anticipées.
    Une gauche libérale de remplacement a été elle aussi évincée des responsabilités parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite en appliquant une loi dite »Icesave » qui prévoyait une nationalisation des dettes privées et des mesures anti-sociales pour rembourser ces dettes essentiellement aux Britanniques et aux Hollandais.
    Pour ce faire les citoyens faisant preuve d’une conscience politique élevée ont lancé une petition signée par 25% de la population ce qui a déclenché un référendum (article 26 de leur constitution)et le rejet de la loi « Icesave ».
    93%de la population s’est exprimée 60% ont rejeté la loi et sanctionné le néolibéralisme malgré la pression du FMI et de l’union européenne.
    Le 27 novembre 2010 les Islandais étaient appelés à élire leur assemblée constituante au suffrage universel ils traduiront ainsi sur leur nouvelle constitution la défiance populaire contre le capitalisme et l’aspiration du peuple à une autre société.
    Quand j’aurai dit que les banques ont été nationalisées,que la couronne islandaise a été dévaluée et un contrôle des changes établi j’aurai tout dit, sauf que j’attends l’avis de Mr Leclerc sur le sujet.

    Les islandais ont remplaçé le « too big to fail » par le « too big to save ».

    1. les banques ont été nationalisées

      oui, je n’ai toujours pas compris pourquoi, selon PSDJ, il ne fallait surtout pas nationaliser les banques …
      à qui cela ne plairait-il pas ?

      1. en tout cas moi je suis POUR qu’on nationalise les banques.
        Et en effet moi aussi quelqu’un qui dirait qu’il ne faut sourtout pas les nationaliser ça m’inquièterait.

  52. Bonsoir François

    Ce ne sont pas les électeurs qui attendent les politiques au tournant, c’est le contraire. La « démocratie » n’a pas mis entre les mains des électeurs l’outil qui lui permettrait de dire: <>. L’abstention qui pourrait être considérée comme un désinterêt n’est pas un vote, le vote blanc si. A partir de 50% de votes blancs une élection devrait être annulée et les candidats en lisse rejetés avec l’interdiction de se représenter pour l’élection en cours. De nouvelles élections seront à organiser avec de nouveaux canditats et programmes. il n’y a pas de raison que nous soyons en permanence obligés de choisir entre la peste et le choléra, On finit par voter pour l’un parcequ’on ne veut surtout pas de l’autre alors qu’en fait on ne voulais aucun des candidats.

    tant que cette situation perdurera, les politiques nous attendrons au virage.

    1. « A partir de 50% de votes blancs une élection devrait être annulée et les candidats en lisse rejetés avec l’interdiction de se représenter pour l’élection en cours. »…J’adhère entièrement à cette formule parfaitement applicable pour les prochaines élections…Mais comment obtenir l’accord des dirigeants pour faire appliquer cette réforme simple et juste finalement?
      Il est urgent de s’intéresser à cet excellent projet, qui aurait du voir le jour il y a bien longtemps…Si toutefois nous avions été en réelle démocratie et non pas en dictature camouflée (droite gauche confondue).

  53. Complément au commentaire 64, « l’outil qui lui permettrait de dire »: On ne veut pas de ces candidats, trouvez- en d’autres.

  54. POURQUOI NE TIENT-ON PAS COMPTE DU VOTE BLANC?

    Le seul candidat juste sera celui qui acceptera de compter les bulletins blanc…Nombreux sont les petits électeurs à se poser la question et cela depuis toujours…Donc les politiques jusqu’à ce jour sont tous des imposteurs et des menteurs …Rien d’autre…
    Je ne suis qu’un petit électeur de rien du tout mais nous sommes nombreux dans ce cas…Alors messieurs mesdames les politiques, ne seriez-vous pas les voleurs de votes des électeurs.
    Malgré vos interventions perpétuelles dans les médias vous restez les détenteurs du mensonge infernal des élections…Et le peuple en a ras le bol…Et c’est probablement par dérision ou par vengeance que celui-ci pourrait bien voter un candidat extrême…Vous l’aurez non seulement cherché mais programmé…Tas de C..S.Final

    1. « Le seul candidat juste sera celui qui acceptera de compter les bulletins blanc… »

      De représenter.

    2. Franchement, je ne comprends pas l’apologie du vote blanc ou de l’abstention. Imaginons, juste un instant, que le vote blanc soit comptabilisé. Imaginons que la majorité des votants s’abstienne de choisir. Comment va-t-on interpréter cela d’un point de vue juridique ? Il n’y a pas de candidat du vote blanc qui serait élu…

      Au mieux, la signification politique du vote blanc, c’est de considérer qu’il vaut mieux maintenir les gens en place plutôt que de leur substituer un des candidats aux suffrages. Le vote blanc, l’abstention, ce n’est pas de la contestation, même molle, c’est juste être partisan de la reconduction des partis en place.

      C’est un choix politique comme un autre, mais il ne faut pas le parer de vertus qu’il n’a pas.

      1. Essayons de les compter les votes blanc et de cette additions des voix ressortira la non élections de ceux qui se sont présentés et ensuite le peuple proposera d’autres candidats…C’est ça la vraie démocratie et je ne vois pas en quoi cela serait impossible à réaliser…Mais peut-être que l’imagination manque pour la simple raison que nous ne l’avons pas encore mis en application mais les choses pourraient changer si nous cessions d’ignorer les votes blanc et les citoyens qui sont derrière ce vote représentant bien souvent la frange des électeurs laissés pour compte.
        Rien de vertueux là dedans juste un peu de lumière sur la mauvaise utilisation de la démocratie en place.

      2. Vous semblez manquer d’imagination là, je vous aide un peu:

        Le vote blanc exprime un message très précis: « Aucun des programmes présentés à notre suffrage ne suscite notre adhésion, par conséquent chaque candidat est invité à reformuler son offre où à se retirer » (emploi du « nous » souverain ici).

        S’il était comptabilisé comme tel, ce serait évidemment une lame à double tranchant à manier précautionneusement pour ne pas tomber dans l’instabilité politique permanente, car il conduirait à devoir réorganiser des élections en cas de majorité blanche.

        Cependant dans le contexte actuel d’une déconnexion avérée et croissante entre personnels politiques et population, se payer le luxe de quelques mois d’instabilité (du même genre que celle qui frappe nos amis belges et qui manifestement ne les empêche pas de vivre) en renvoyant nos chers élus à leurs études ne serait pas un mal, et les contraindraient sans doute à produire autre chose que la soupe verbeuse dont ils nous gavent à l’envie.

      3. Juridiquement : »Au mieux, la signification politique du vote blanc, c’est de considérer qu’il vaut mieux maintenir les gens en place plutôt que de leur substituer un des candidats aux suffrages. »…Tout faux…Prouvez moi la véracité de constat….Au mieux vous délirez au pire vous induisez les lecteurs à l’erreur et ça c’est très grave.

      4. à Luxy Luxe
        je ne sais pas mais une majorité de votes blancs pourrait déterminer …
        -de refaire les élections avec d’autres candidats,
        -de choisir dans la liste des candidats, un candidat au hasard,
        -de choisir dans les listes électorales, un citoyen au hasard,
        -de ……

      5. @Dissonance

        Près de 84% de votants au premier comme au second tour aux dernières présidentielles, soit plus de 37 millions d’électeurs qui se déplacent. 1,44% de votes nuls ou blancs au premier tour, 4,2 au deuxième. Elle est où la désaffection des braves citoyens français ? Il est où le désenchantement ? Le désintérêt, l’écart abyssal entre élus et électeurs dans ces chiffres proprement stupéfiants ?
        Les veaux , tous les 5 ans, élisent sans rouscailler – et dans l’allégresse s’il vous plait ! – leur roi-baltringue, leur maître-abatteur ou leur garçon-boucher. Font même la queue pour ça ! Comme au Lidl ! Vous dire… Des citoyens-héros qu’on est, j’vois qu’ça !
        Exception ? Présidentialisation, pipolisation, personnalisation, dérive significative ? Pensez donc ! Tous les sondages concordent : les élus locaux sont plébiscités, jusqu’à son député qui trouve grâce aux yeux des électeurs, contrairement au parlement en général, où ils sont tous pourris, par nature, vieux fond d’antiparlementarisme oblige. Ben ouais, les mauvais c’est les élus des autres, c’te blague ! Toutes… sauf ma mère !
        Ah et cet électorat si fin, si intelligent, équilibré, imprévisible, à rendre fous les opiniologues de tous acabits et tous les apprentis-bouchers comme les chevillards hors-d’âge qui se présentent au bureau d’embauche… Non non, rassurez vous, tout baigne à la Villette et le sang sèche vite…
        Comprenne qui pourra… 😉

      6. Je pensais comme cela il y a peu…en ayant sérieusement marre de voter « pour la peste contre le choléra » …mais, en fait, c’est de l’ordre du replâtrage, ou plutôt prendre le problème à l’envers …s’il y a autant d’abstentions et de votes blancs ou nuls, c’est parce qu' »on » nous a organisée une sortie de démocratie, mine de rien ( d’ailleurs 2005, en France, en a été une magistrale preuve ) …qu’en notre for intérieur, nous le savons …mais plier arrangerait la ploutocratie, et même l’oligarchie ( à supposer qu’il n’y ait plus de lobbies ) …mais, on a vu aussi où une « gouvernance »-beurk- d’experts désincarnés, expertisants du haut de leur expertise et de leur tour d’ivoire, nous avait menés.
        Il faut alléger la pyramide ( y en a à qui cela donne le vertige : pas bon pour leur « grosse tête » ), et faire des remontées citoyennes vers un Parlement ad hoc ( et non potiche : bon, il y en a qui se battent encore, mais ils ne sont pas légion !).

  55. D’ailleurs puisque les élections ne servent à rien…Je vais présenter mon chat qui fera très bien l’affaire et qui ne coûtera rien à la collectivité sauf quelques repas soignés et de nombreuses caresses.
    Voilà la réalité d’un futur électeur.

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